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Après avoir déclaré que lui-même ne serait pas contre des militaires en rue pour aider la police : « Je prends la balle au bond du ministre de l’Intérieur. À Charleroi on peut dans certaines zones déployer des militaires mais ça reste une solution temporaire. (…) Un militaire ne sera jamais un policier. Le problème en Belgique c’est qu’on n’a pas assez de policiers. À Charleroi par exemple, il me manque 150 policiers. »
La semaine dernière, il a accueilli le ministre de la Défense Theo Francken pour l’inauguration d’une nouvelle caserne. Il pense donc que « sur des dossiers spécifiques », N-VA et PS peuvent collaborer…
Martin Buxant : Mais à Bruxelles, le Parti Socialiste, Ahmed Laaouej, nous dit que la N-VA, ce sont des racistes et qu’il est hors de question de travailler avec eux ? C’est quoi la ligne du Parti Socialiste finalement ?
Thomas Dermine : Écoutez, je ne commente pas Bruxelles parce qu’honnêtement, en tant que Wallon aujourd’hui, je ne comprends plus rien à ce qui se passe à Bruxelles. J’ai l’impression qu’aujourd’hui, la situation bruxelloise est devenue tellement complexe que même des initiés de la politique ne comprennent plus ce qui se passe.
Qu’est-ce qu’on peut faire ? Ça vous inquiète ou pas du tout ?
Oui, ça m’inquiète. Ça m’inquiète quand je vois M. De Gucht. Vous savez que M. De Gucht s’est présenté aux élections en juin 2024. Il n’a pas été élu. Il est un libéral flamand qui a tout bloqué le processus à Bruxelles. Il s’est représenté aux communales en octobre. Là aussi, rebelote, il n’a pas été élu. Et donc, comment expliquer aux Bruxellois et aux Wallons que quelqu’un qui a quelques centaines de voix, parce qu’il est flamand, bloque tout le jeu de notre capital ? Aujourd’hui, ce qu’il faut, et je le dis avec un peu de naïveté parce que je ne comprends pas les tenants et les aboutissants de ce qui se passe à Bruxelles, ce qu’il faut, c’est une grande réforme de l’État avec un pays, la Belgique, qui est basée sur quatre régions, avec quelque chose de très simple, de très efficace.
Une grande réforme de l’État ? Vous pensez que les gens qui sont inquiets pour le pouvoir d’achat ont envie de se lancer dans des grandes réformes de l’État ?
Je ne pense pas que ce soit une priorité immédiate. Mais en tout cas, ce qui est très clair, c’est qu’aujourd’hui on est face à un mur qui est devenu insolvable, où il y a effectivement certains qui peuvent bloquer le jeu et que le Parti socialiste essaie d’être progressiste, mais dans la configuration actuelle, ce n’est pas évident.


















