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La Ville de Charleroi a présenté officiellement, mardi, le jardin mémoriel "Entre Terre et Ciel" qu'elle a aménagé à l'emplacement de l'ancienne maison de Marc Dutroux à Marcinelle. Les pères de Julie et Mélissa, deux de ses jeunes victimes, étaient présents.
À travers ce projet, la Ville de Charleroi a souhaité métamorphoser un espace où Marc Dutroux a séquestré notamment les enfants Laetitia Delhez et Sabine Dardenne, Julie Lejeune et Mélissa Russo. Il s'agissait ainsi d'ériger un lieu de mémoire tout en amorçant un renouveau dans un quartier durablement marqué.
Les familles des victimes avaient exprimé le souhait de conserver l'ancienne maison. Toutefois, face à la dégradation de la bâtisse, elles se sont résolues à envisager la création d'un nouvel espace à la condition expresse que les caves de l'ancienne habitation, où étaient enfermées les enfants et dans lesquelles sont décédées Julie et Mélissa, soient toutefois conservées.
"Il est extrêmement difficile d'essayer de penser un projet juste quand on est face à une tragédie aussi terrible que celle-là", a commenté le bourgmestre carolorégien Paul Magnette.
Surélevé et entièrement végétalisé, ce jardin mémoriel a été conçu par des architectes et des paysagistes en concertation avec les parents des victimes. L'artiste Christophe Terlinden a également pris part au projet. Sur un mur mitoyen du nouvel espace, ce dernier a notamment imaginé une "réinterprétation" de l'enfant avec son cerf-volant, l'image qui couvrait le trompe-l'œil apposé durant des années sur la façade de la bâtisse surnommée "maison de l'horreur".
Le jardin mémoriel n'est pas directement accessible au public. La population peut toutefois déposer des fleurs dans une petite alcôve aménagée dans le mur de soutènement.
