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Prisme, la Fédération wallonne LGBTQIA+ se réjouit de ce qu’elle qualifie de mobilisation d’un « niveau inédit » : selon l’association, plus de 75 % des communes wallonnes ont en effet hissé le drapeau arc-en-ciel en soutien aux droits LGBTQIA+ avant ou pendant le 17 mai, qui célèbre la Journée internationale de lutte contre l’homophobie, la transphobie, la biphobie et l’interphobie.
Sur les 261 communes que compte la Wallonie, 197 ont hissé le drapeau arc-en-ciel aux alentours du 17 mai, selon les chiffres de Prisme. « Ce taux record rompt avec les années précédentes, où la participation stagnait ou régressait dangereusement », se réjouit la fédération wallonne LGBTQIA+. En 2024, seules 43 % des communes avaient brandi ce symbole de fierté et diversité, qui clame les droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, queers, intersexes, asexuelles et/ou qui ne se reconnaissent pas dans les normes de genre.
Cette mobilisation accrue s’explique par une « campagne renforcée et un travail de fond mené depuis janvier ». Prisme salue aussi « l’appel actif à la mobilisation du ministre de l’Égalité des chances (Yves) Coppieters ».
« Ces chiffres très encourageants sont cependant à relativiser si on les compare aux résultats en Flandre, qui affiche depuis plusieurs années déjà un taux de participation de presque 100 % »
Dans le détail, le Brabant wallon semble le plus engagé, avec 85 % de ses communes qui ont hissé le drapeau arc-en-ciel, suivi de la province de Liège (82 %). Les provinces de Hainaut et de Namur comptent plus de 70 % de communes ayant brandi leur soutien aux droits LGBT+ tandis que celle du Luxembourg ferme la marche avec 65 % des communes ayant hissé le drapeau.
Bien, mais…
« Ces chiffres très encourageants sont cependant à relativiser si on les compare aux résultats en Flandre, qui affiche depuis plusieurs années déjà un taux de participation de presque 100 % », souligne Prisme. « Quand certaines communes choisissent de ne pas se manifester (…), en réalité, elles contribuent à la banalisation de la violence. L’inaction n’est pas neutre. Elle envoie un message. Elle autorise, elle banalise, elle ferme les yeux, elle laisse passer », martèle la fédération wallonne.
Hisser le drapeau arc-en-ciel « n’a, en réalité, rien d’anodin : il incarne une prise de position publique contre les LGBTQIA+phobies et un soutien visible envers toute la communauté », poursuit Prisme, qui appelle toutes les communes wallonnes à afficher leur soutien alors que les personnes LGBT+ subissent de plus en plus d’actes de haine, selon les derniers chiffres d’Unia et de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes.
