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Anicée est en couple mais prévoit de « construire sa famille » en solo : le profil des femmes qui veulent faire un bébé toutes seules change, voici en quoi

Par RTL info avec Florent Vanden Bergh et Julien Raway
Elles ne sont pas plus nombreuses à faire appel à la procréation médicalement assistée, mais leurs parcours et leurs motivations changent. De plus en plus de femmes jeunes franchissent aujourd’hui seules la porte des centres de PMA. Rencontre.

Chaque soir, Laura partage un moment de tendresse avec son fils Achille. À 41 ans, cette maman solo rayonne, même si le chemin pour donner naissance à son enfant n’a pas été simple.

« Ça a pris du temps. J’ai subi cinq inséminations, deux FIV et finalement, Achille est venu à la deuxième fécondation in vitro », confie-t-elle. Un parcours médical éprouvant, mais aujourd’hui largement éclipsé par le bonheur de sa maternité.

Pourtant, elle le reconnaît, élever un enfant seule n’est pas sans difficulté. Le soutien de ses proches est une aubaine : « Ma famille m’a soutenue, mes amis, mes collègues aussi. Et quand je vois des gens de l’extérieur et que je dis que j’ai eu un bébé toute seule, ils sont souvent super positifs et plutôt encourageants. »

Des femmes plus jeunes

Chaque année, entre 2.600 et 2.800 femmes seules entament un parcours de PMA. Ce chiffre reste stable, mais leur profil change profondément, comme l’explique Annick Delvigne, cheffe d’un service de procréation médicalement assistée : « Il y a 10-15 ans, on avait des femmes qui étaient au-delà de 35 ans, qui avaient eu des histoires affectives qui avaient échoué (…). Maintenant, on voit beaucoup plus de femmes qui volontairement désirent faire un enfant seules et beaucoup plus jeunes. »

Cette volonté d’indépendance parentale n’est plus un choix par défaut ou de dernière chance, mais un projet mûrement réfléchi.

« Je construis ma famille »

À l’image d’Anicée, en couple depuis deux ans mais engagée seule dans un parcours de PMA. Pour elle, faire un enfant n’avait rien d’incompatible avec son histoire sentimentale.

« Je ne voulais pas m’empêcher de faire mon projet, puisque c’est un désir qui est en moi et que je ne peux pas réprimer. Mais je n’avais pas envie de lui imposer de faire un enfant s’il n’en veut pas. Donc, on s’est dit qu’on resterait des amoureux et que je construirais ma famille. » Un choix assumé qui bouscule les modèles familiaux traditionnels.

Des critères stricts

Les centres de procréation médicalement assistée ne valident pas toutes les demandes. L’âge, la stabilité financière, l’entourage et la motivation des candidates sont analysés avec rigueur. Un accompagnement psychologique leur est systématiquement proposé. Dans 25 à 30 % des cas, la demande est refusée.

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