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Une infection grippale contractée par une mère pendant la grossesse pourrait être à l’origine d’une malformation cardiaque congénitale chez le nouveau-né. Des cardiologues de l’UZ Leuven ont découvert un possible lien entre les infections maternelles et les affections cardiaques dans une étude publiée dans la revue spécialisée European Heart Journal. Des recherches complémentaires sont néanmoins nécessaires pour démontrer un lien de causalité.
« Il n’est pas question d’alarmer les femmes enceintes : le risque qu’une grippe pendant la grossesse entraîne une malformation cardiaque chez le bébé reste évidemment très faible », explique le cardiologue Werner Budts (UZ Leuven).
Environ un enfant sur 100 naît avec une malformation cardiaque. Dans 25 % des cas, une explication génétique est identifiée. Mais pour 75 % des personnes atteintes d’une cardiopathie congénitale, la cause reste inconnue. C’est pourquoi les scientifiques s’intéressent depuis longtemps au rôle des facteurs environnementaux et des infections.
Une vaste étude
Dans cette nouvelle étude, les cardiologues ont analysé un vaste ensemble de données internationales portant sur plus de 1,7 million de grossesses. Les femmes ayant contracté une infection au premier trimestre présentaient statistiquement un risque accru de donner naissance à un bébé avec une malformation cardiaque congénitale. Il s’agit d’une corrélation démontrée, mais pas d’une preuve de causalité. Selon les chercheurs, cela souligne surtout la nécessité d’explorer davantage l’influence des infections, des inflammations et des facteurs environnementaux.
L’hypothèse est que des infections bénignes, comme une simple infection respiratoire ou la grippe, pourraient jouer un rôle dans le développement de certaines malformations cardiaques. Les anomalies touchant notamment la cloison cardiaque semblent plus sensibles aux infections survenues au premier trimestre.
Les chercheurs souhaitent inclure, dans leurs prochaines études, des facteurs environnementaux tels que la pollution de l’air et les conditions socio-économiques. Ils veulent également approfondir le lien avec certaines inflammations comme les rhumatismes.



















