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La Belgique a réduit ses émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques au cours de la dernière décennie, mais reste confrontée à d’importants défis environnementaux, indique le rapport 2025 de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) publié lundi.
Selon l’AEE, les pressions liées à la mobilité, à l’urbanisation et à l’agriculture intensive restent particulièrement élevées dans le pays, ce qui pèse sur la biodiversité, la qualité de l’eau et la santé des sols. Seuls 14,6 % du territoire belge bénéficient d’une protection officielle, en dessous des objectifs européens. Mais 37,8 % des eaux marines belges sont déjà protégées, au-dessus des ambitions de l’UE.
La Belgique a néanmoins enregistré certains succès. Les émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques ont diminué au cours de la dernière décennie, grâce notamment à la transition énergétique et à de meilleures performances en matière d’efficacité des bâtiments. Le pays atteint également l’objectif européen de recycler 50 % des déchets ménagers et se classe au quatrième rang de l’UE en matière de réutilisation des matériaux. Mais pour respecter son engagement européen de réduire ses émissions de 47 % d’ici 2030, il faudra mettre les bouchées doubles.
Le rapport met aussi en lumière les défis socio-économiques d’une transition « juste ». En 2022, 21,8 % des ménages belges étaient confrontés à la précarité énergétique, un chiffre en hausse. Par ailleurs, deux tiers des citoyens estiment que l’impact personnel du changement climatique reste « modéré », ce qui soulève des questions sur le sentiment d’urgence, selon l’AEE.
En matière de mobilité, la dépendance à la voiture demeure forte, engendrant embouteillages et pollution. Les véhicules électriques progressent néanmoins rapidement. Ils représentaient 15,8 % du parc automobile en 2024. Huit voitures électriques sur 10 étaient détenues par des entreprises.



















