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Biodiversité, sols, eau… : l’Europe doit renforcer son action face à la « dégradation » de la nature

Par RTL info avec Belga
Selon un rapport de l’Agence européenne de l’environnement, l’état général de l’environnement n’est « pas bon ». Malgré des progrès sur les émissions et la pollution, la biodiversité décline, les sols et l’eau se dégradent, et le changement climatique accentue les risques.

L’Europe doit accentuer ses efforts pour sauver sa nature, dont l’état général « n’est pas bon », et augmenter sa résilience face aux effets du réchauffement, selon le rapport sur l’état de l’environnement en Europe, présenté lundi par l’Agence européenne de l’environnement (AEE).

« Des progrès significatifs ont été réalisés dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de la pollution atmosphérique, mais l’état général de l’environnement en Europe n’est pas bon », relève l’AEE dans un communiqué.

Cet état des lieux climatique intervient au moment où les États européens ont approuvé un compromis a minima sur la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2035.

En outre, ils ne parviennent pas à s’entendre sur une proposition ambitieuse de la Commission européenne de baisser de 90 % les émissions en 2040 par rapport à 1990.

Au sein de l’Union européenne, les émissions de gaz à effet de serre ont chuté de 37 % depuis 1990, grâce à la réduction de l’utilisation des combustibles fossiles et au doublement de la part des énergies renouvelables depuis 2005, rappelle l’AEE.

Mais les pays de l’UE doivent « renforcer la mise en œuvre des politiques et des mesures à long terme favorisant la durabilité déjà convenues dans le cadre du Pacte vert » adopté lors du dernier mandat de la Commission européenne, écrit l’AEE dans son communiqué.

En effet, « la nature continue de subir dégradation, surexploitation et perte de biodiversité », note l’agence européenne qui a compilé les données de 38 pays à travers le Vieux Continent.

En particulier, l’eau est une ressource de plus en plus rare et les territoires sont surexploités.

Quelque 81 % des habitats protégés sont dans un état médiocre ou mauvais, 60 à 70 % des sols sont dégradés et 62 % des masses d’eau ne sont pas dans un bon état écologique.

Le changement climatique exacerbe la rareté des ressources hydriques, mais il est possible de faire jusqu’à 40 % d’économie d’eau grâce à une meilleure gouvernance, des efforts dans l’agriculture et le recyclage, l’innovation technologique et la sensibilisation du public, selon l’agence.

S’ils sont visibles sur la nature et touchent directement les humains, les impacts du changement climatique représentent également un défi croissant, insiste-t-elle.

Nombre de ces effets sont indirects, à travers des dommages sur les infrastructures et les écosystèmes ou les hausses de prix notamment.

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