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« Grève des chauffeurs à l’aéroport de Bruxelles en raison des commissions élevées prises par Uber », écrit Geof via le bouton orange Alertez-nous. « Il y a des blocages à l’aéroport de Zaventem depuis hier », ajoute Julien. « Ça fait deux jours que je me présente à l’aéroport. Il n’y a aucun Uber ni BOLT ni Heetch. Je me retrouve obligé de prendre un taxi d’aéroport qui me coûte trois fois plus le prix des apps », dit encore Fred.
Si des perturbations sont constatées à l’aéroport, c’est en raison d’un mouvement de grogne des chauffeurs indépendant. Ils sont en colère depuis que les plateformes Uber, Bolt et Heetch ont pris la décision de réduire le prix au kilomètre.
« Uber nous impose des commissions inacceptables allant jusqu’à 45 % ! Et leur nouveau système de répartition des courses est injuste. Nous disons STOP à l’exploitation des chauffeurs », nous écrit Taskin via le bouton orange.
Suite à cette mesure, les chauffeurs indépendants ont décidé de mener une action de sensibilisation. Depuis lundi, chaque jour de 8h à 11h et de 19h à 22h, ces chauffeurs tiennent donc à faire entendre leur voix, tout en n’empêchant personne de travailler, précisent-ils.
Ziyed, chauffeur, regrette cette décision soudaine « Nous n’avons pas été informés. Pas un mail, rien du tout », assure-t-il.
« Nous subissons tout »
Plus d’une centaine de chauffeurs étaient présents ce mercredi matin. Ils espèrent sensibiliser leurs confrères chauffeurs de taxi. « Aucun chauffeur ne pourra accéder à l’aéroport pour prendre des clients. On explique notre action aux chauffeurs qui ne seraient pas solidaires », ajoute Ziyed.


Dans un prospectus distribué aux clients, ils détaillent leur démarche. « Uber prend jusqu’à 45 % de chaque course que vous payez. Nous finançons tout nous-mêmes. Uber baisse les prix, mais pas ses commissions. Nous n’avons aucun pouvoir de décision, mais nous subissons tout », peut-on lire. Ils réclament « soutien, compréhension et respect, pour un meilleur service ».
C’est invivable. C’est de l’esclavage moderne que nous subissons
Ziyed confie que la situation est devenue très compliquée pour lui et ses collègues. « On nous marche dessus. Plus de 75 % des chauffeurs seront en faillite. C’est invivable. C’est de l’esclavage moderne que nous subissons ».
Des files importantes se sont formées ce mercredi matin à l’aéroport de Bruxelles suite à cette action.
La plateforme Uber a réagi à ce mouvement de grogne : « Chez Uber, nous accordons une grande importance à tous les chauffeurs qui utilisent notre application. Pour nous, un seul chauffeur insatisfait est un de trop. C’est pourquoi nous entretenons un dialogue régulier avec eux, à travers l’application et lors d’échanges directs, afin d’écouter leurs retours et d’améliorer constamment notre plateforme en fonction de leurs besoins».
«Contrairement à ce qui a été évoqué, Uber ne prélève jamais une commission de 45 % sur les courses réalisées par les chauffeurs. Cette affirmation est incorrecte», assure la société. «Les frais de service appliqués varient selon de nombreux facteurs (type de course, distance, heure de la journée, promotions, etc.), mais ils ne s’élèvent en aucun cas à 45 %», précise Uber.


















