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Affronter les bouchons aux heures de pointe n'est pas sans conséquences sur notre santé mentale. L'an dernier, les Belges ont passé en moyenne 40 heures dans les embouteillages. Plusieurs études récentes ont démontré que ces ralentissements peuvent accroître notre anxiété, voire susciter un sentiment d'inutilité.
Ce n'est un secret pour personne : les heures perdues au volant peuvent être extrêmement agaçantes. "Oui, ça peut me stresser, en effet, surtout à Bruxelles. Les gens qui ne respectent pas le code de la route, les klaxons, les ambulances...", "C'est insupportable, les embouteillages. On met quatre heures pour arriver à destination, c'est horrible !", s'agacent des automobilistes.
Selon Philippe De Timary, professeur de psychiatrie à l'UCL : oui, les embouteillages peuvent influencer notre santé mentale. "Les petits stress du quotidien font partie des stress les plus importants. (...) On sait que les facteurs de stress ont un impact sur l'immunité et peuvent avoir un effet sur la santé en général", explique-t-il.
Dans une étude datant de 2017, les jours de congé maladie ont été analysés en lien avec les modes de transport. Résultat : la voiture est le moyen de transport le plus stressant, tandis que la mobilité douce l'est beaucoup moins. Christine Nauwelaers, consultante en ressources humaines, précise : "On sait que ceux qui vont à vélo ou qui utilisent les transports doux subissent moins ce facteur de stress. Et du coup, cela génère moins d'absences, car ils n'ont pas cette incertitude".
La moyenne du temps perdu derrière son volant s'élève à 40 heures, 2 minutes et 35 secondes en 2024.


















