Changement important chez "Les petits riens": la manière d'acheter vos vêtements va changer

La star du jour est une robe d'été, au motif coloré, prise en photo sous toutes ses coutures, car bientôt mise en vite en ligne. "L'important pour les clients est de bien voir les détails du produit. S'il y a un petit défaut ou si l'article est en très bon état, bon état, c'est vraiment très important", explique ainsi Emilie Plard, coordinatrice de projet chez "Les petits riens". 

On veut garder notre économie sociale, c'est très important

Des photos fidèles à la réalité pour des annonces en ligne qui donnent envie d'acheter ; depuis deux semaines, les magasins "Les petits riens" proposent aussi des articles sur une application de revente. "Ce sont souvent des articles qui n'ont soit pas été vendus en magasin, soit des articles qu'on a sélectionnés spécialement dans notre centre de tri pour cette vente en ligne, pour ce nouveau projet", ajoute Emilie Plard. 

Au total : 1.200 abonnés et déjà une cinquantaine de ventes en ligne. Pour l'ASBL d'économie sociale, ce n'est qu'un début. À terme, elle espère faire de ce nouveau canal une source de revenus pérenne dans un marché de plus en plus compliqué : "Avant, les bénéfices qui ressortaient de la vente de nos magasins nous servaient à financer une partie des actions sociales. Aujourd'hui, comme les coûts ont fortement augmenté depuis le Covid, on se retrouve dans un déséquilibre très fort et on veut garder notre économie sociale, c'est très important. Aujourd'hui, la vente en ligne, c'est un nouveau levier de chiffre d'affaires. C'est complémentaire à nos ventes en magasin".

Car en Europe, la seconde main en ligne est en plein essor. Avec des échanges commerciaux qui affichent une croissance annuelle de 25%, le marché a doublé de taille en l'espace de cinq ans. Même pour les magasins de référence, difficile désormais de passer à côté.

"Je pense qu'il est nécessaire d'aller sur ces applications ou de créer des e-shops ou des choses comme ça pour répondre à une demande des consommateurs qui aujourd'hui changent leur mode d'achat. Il faut y trouver son compte", insiste Sylvie Droulans, directrice de l'ASBL Consomaction. "Comment aujourd'hui, moi, en tant que consommateur, je vais choisir d'aller plutôt acheter sur la partie des petits riens mes habits parce que je sais que derrière, je soutiens des projets sociaux plutôt que d'aller acheter chez monsieur, madame, tout le monde".

Sur les millions d'annonces de ventes postées sur Vinted, sélectionner celles des acteurs de l'économie sociale, c'est aussi poser un choix citoyen.