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Comme Isabelle, de plus en plus de femmes ont recours à la PMA pour être maman: "J'ai commencé à me dire qu'il était peut-être temps de prendre les choses en main"

Il y a de plus en plus de mamans solos. Des femmes qui décident de passer par la procréation médicalement assistée et qui font un enfant, seule. Une augmentation de plus de 30 % entre 2016 et 2019 où 773 femmes y ont recours. Pourquoi ?

Herve, en région liégeoise. Isabelle est directrice d'école.  Avoir des enfants, cela a toujours été un projet bien clair dans sa tête. Un projet qui a mis du temps à se concrétiser. "Vers mes 37-38 ans, j'ai commencé à me dire qu'il était peut-être temps de prendre les choses en main si j’ai envie d’avoir un enfant. Visiblement, l’homme avec lequel j’aurai envie de le faire n’arrive pas. Voilà d’où cela vient."

Être un peu plus sur le côté symbolique de la chose

Parfois, le parcours médical est compliqué. Pour Isabelle, une seule insémination a suffi avec une paillette de sperme que l'hôpital a fait venir du Danemark. Les donneurs sont trop rares en Belgique. Son fils, Basile, est arrivé au monde il y a un an et demi. Il connaîtra son histoire avec des mots qui évolueront. Isabelle explique: "On conseille de parler vraiment des choses. Plutôt que d'expliquer les pailles de spermes, etc d'expliquer qu'il y avait des docteurs, qu'il y avait un grand frigo avec des petites graines. Être un peu plus sur le côté symbolique de la chose."

En Belgique, le nombre d'inséminations artificielles augmente chaque année. Dans 35% des cas, il s'agit de maman seule. Leur profil évolue au fil du temp comme l'explique Annick Delvigne, cheffe du service de procréation assistée au Mont Légia: "Il y a 20 ans, c'étaient plutôt des femmes de plus de 35 ans qui avait vécu plusieurs échecs dans leur relation amoureuse. Elles arrivaient poussées par leur horloge biologique. On voit maintenant émerger une nouvelle catégorie de célibataires. Ce sont des femmes beaucoup plus jeunes. Elles ont décidé de faire un bébé, toute seule."

"Je suis bien entourée"

Laura, elle, est institutrice. Elle a 39 ans. Elle non plus n'a pas trouvé le père idéal. Aujourd'hui, elle est confrontée aux statistiques. Pour chaque insémination, le taux de réussite se situe entre 15 et 20%. "J'en ai déjà fait 4 qui ont été des échecs. Maintenant, je passe en fécondation in-vitro pour pouvoir avoir une autre chance d'être maman."
Pour en arriver à ce stade, il faut passer des entretiens avec des psychologues, des médecins. Montrer que l'enfant arrivera dans des conditions appropriées. Pour les mamans seules, un entourage disponible est important. Laura explique : "Je suis bien entourée. L'image masculine sera présente dans ma vie. Autre qu'un papa, mais avec des amis, des parrains, des tontons."

Basile, lui aussi, est aussi pourvu en tonton, marraine et grand-parent. Et pourquoi pas un jour, un papa d'adoption. "Je souhaite à Basile et à moi d'avoir un homme dans notre vie, mais ça ne sera pas n'importe qui. Surement, que je serai un peu plus exigeante, car en plus de quelqu'un de bien pour moi, il faudra que se soit quelqu'un de bien pour Basile."
 

 

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Commentaires

2 commentaires

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  • Les mêmes qui se plaignent après d'avoir difficile à s'en sortir...

    Nox Nox
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  • Pauvre monde. Aujourd'hui, on patauge dans l'absurde, le grotesque, et toutes sortes d'imbécilitées. Une société malade

    إدريس بومة
     Répondre