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Coralie passe le cap en devenant déléguée syndicale après 18 ans d'enseignement: "Le plus gros travail c'est de les avoir mobilisés"

Coralie est enseignante à Charleroi et elle manifestait, ce lundi, pour la toute première fois en tant que déléguée syndicale. Comme beaucoup d'autres, elle dit avoir choisi de s'engager parce que l'avenir de l'enseignement l'inquiète et qu'il est, dit-elle, grand temps de passer à l'action.

Dans les couloirs de la gare, Carolie joue pour la première fois son rôle de leader syndical. Enseignante depuis 18 ans, elle est devenue déléguée depuis un mois. Elle s'adresse haut et fort aux syndiqués présents : "On va manifester et merci pour votre présence. Bonne manifestation et on est là plus fort que tout". Dorénavant, sa priorité, ce sont ses collègues enseignants qui la rejoignent dans le combat. "Vous êtes bien installés ? Alors le collège, à l'arrivée à Bruxelles, rendez-vous dans le hall et on reste groupés, ok ?", dit-elle aux manifestants vétus de vert dans le train en direction de la capitale.

Ils sont plusieurs dizaines venus de leur école. "Je pense que le plus gros travail fait, pour moi, c'est de les avoir mobilisés. Et puis maintenant, voilà, on va passer l'après-midi et la journée ensemble", se réjouit l'enseignante.

Dès l'arrivée, Coralie encadre les troupes. Le début du cortège se déroule sous la pluie. Pas de quoi atteindre sa motivation. 18 ans après le début de sa carrière, elle a franchi le cap. "J'ai attendu aussi longtemps pour vraiment m'investir à fond parce que je pense que là, on est en train de vraiment toucher le fond et qu'on va avoir énormément de pertes d'emploi si on ne se fait pas entendre", justifie-t-elle.

Ces derniers mois, d'autres enseignants ont décidé, eux aussi, de se lancer dans le grand bain syndical. Les inscriptions depuis janvier ont augmenté de 3 %, nous dit-on, du côté de la CSC et de la CGSP Charleroi.

Dans le cortège, Coralie retrouve d'autres délégués qui le sont depuis un mois et voici leurs raisons. "Avant, c'était plus ou moins gérable et en fait, on se rend compte qu'avec les lois qui vont passer, ça ne sera plus du tout gérable", explique Myriam. "On a des collègues qui vont perdre leur emploi malgré tout ce qu'on est en train de nous dire".

"Avant, je voulais me construire et ici, j'avais envie d'un projet un peu plus... d'une autre ampleur, on va dire", répond Emilien.

Coralie et les autres nouveaux délégués le savent, ils se sont embarqués dans un combat qui pourrait durer des mois.

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