Partager:
Beaucoup d'enseignants ont participé à la grève ce lundi… mais pas tous. Certains estiment qu'il faut pouvoir accueillir les élèves malgré tout.
Comme tous les lundis, Mme Caroline donne cours à ses élèves de 6e primaire. Solidaire, avec ses collègues partis manifester, elle préférait rester en classe pour les enfants: "Il serait peut-être bien de trouver une manière différente de manifester nos craintes par rapport à ces décisions. Une manière qui n'impacte pas l'organisation des familles."
Près de 400 élèves étaient présents à l'école fondamentale libre de Robertmont ce lundi. Au même titre que la trentaine d'enseignants. Aucune grève, aucun arrêt de travail. Une situation qu'il a fallu expliquer à certains parents: "On a dit qu'on était d'accord avec certaines revendications mais qu'on avait d'abord vu le bien des enfants en assurant le suivi pédagogique. On a dû expliquer cela, certains se questionnaient sur notre position", raconte le directeur.
Certaines écoles ont simplement accueilli les enfants en salle d'études, sans donner cours. D'autres ont tourné au ralenti. Chaque établissement scolaire étant libre de décider de l'ampleur de l'action.
Nous nous sommes rendus dans un athénée en périphérie de Liège. Là, une cinquantaine d'enseignants étaient partis manifester. Un chiffre qui n'avait plus été atteint depuis de nombreuses années.
"Les plus anciens s'interrogent sur la fin de leur carrière. Les plus jeunes sur leur éventuelle nomination. Ce sont des raisons qui appartiennent à chacun. Nous nous bornons à assurer notre obligation de suivi à leur égard. Et moi, je suis vraiment admiratif de mes collègues qui viennent nous soutenir ici pour accueillir nos élèves", commente Julien Defays, le directeur.
Ce mardi, les cours seront à nouveau perturbés, voire annulés. La mobilisation sera quasi identique à ce lundi.


















