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Depuis quelques jours, les Pays-Bas détectent l'usage du GSM au volant grâce à de nouvelles caméras intelligentes. Le coût de l'amende s’élève à 430 euros. Baptisé "Focus Flash", ce dispositif pourrait bientôt être utilisé chez nous où il figure d’ailleurs dans l’accord du gouvernement fédéral.
À chaque passage, des radars détectent si vous utilisez votre GSM au volant. Doté d'une caméra placée en hauteur, basée sur l'intelligence artificielle, ce redoutable outil est utilisé depuis quelques jours à La Haye aux Pays-Bas. "Si l'intelligence artificielle repère que le conducteur est en train d'utiliser son GSM, il conserve l'image. S'il n'y a pas de GSM, alors l'image est tout de suite détruite et à la fin de la journée, il y a un policier qui valide ou pas le fait que le conducteur était occupé avec son GSM", indique Benoît Godart, porte-parole de l'institut pour la sécurité routière (Vias).
Plus ce policier confirme ou infirme des infractions, plus le logiciel apprend et se perfectionne, au point d'intéresser les autorités belges. "L'implémentation de ces caméras est une priorité du gouvernement fédéral. Mais il n'y a pas de date arrêtée à ce stade, car nous souhaitons d'abord répondre aux questions relatives à la protection de la vie privée", indique Jean-Luc Crucke, ministre fédéral de la mobilité.
Ce dispositif a déjà été testé à Anvers il y a quelques années. Séduits par l'expérience, la police fédérale et l'Institut Vias sont favorables à son usage. "C'est une très bonne chose pour la sécurité routière, en ce sens que ces caméras se focalisent sur des infractions très graves, à savoir GSM au volant. On pourrait très bien utiliser ces caméras dans des zones particulièrement accidentogènes, exemple en amont d'une zone de travaux sur autoroute", estime Benoît Godart.
"C'est une bonne chose pour la sécurité. Je pense qu'on est aussi distrait en mangeant, en buvant", admet un automobiliste.
Cela permettra de contrôler beaucoup plus de conducteurs
En Wallonie, on estime que 5 à 25% des accidents de voiture, soit 1.500 accidents par an, seraient dus à un problème de distraction, et notamment à l'usage du téléphone au volant. "Actuellement, cette infraction est compliquée à contrôler, puisqu'on doit prendre les conducteurs sur le fait. Avoir une technologie qui permet de le contrôler automatiquement, cela permettra de contrôler beaucoup plus de conducteurs, et donc aussi d'améliorer la sécurité routière", se réjouit Belinda Demattia, porte-parole de l’agence wallonne pour la sécurité routière (AWSR).
À terme, les Pays-Bas prévoient d'installer 50 radars de ce type. Le montant de l'amende s’élève à 430 euros. Chez nous, le cadre légal devra être adapté avant de pouvoir les déployer.
