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"On a des explosions": pourquoi les bonbonnes de protoxyde d'azote sont un véritable danger pour Bruxelles-Propreté

Le protoxyde d’azotes, habituellement utilisé en cuisine ou en médecine se voit détourné. Aujourd’hui, le gaz hilarant est utilisé à des fins récréatives dangereuses pour la santé. Si la semaine passée un arrêté royal a conditionné sa vente, c'est processus de tri qui pose problème. Il arrive qu’elles explosent dans les fours de l’incinérateur. 

Parmi les détritus, les bonbonnes de gaz peuvent paraître inoffensives. Mais de plus près, les pictogrammes sont explicites. Le gaz hilarant peut être nocif pour la santé et ces bonbonnes se transforment en véritables explosifs lorsqu’elles sont incinérées... "On est toujours contents de savoir récupérer les plus grosses bonbonnes avant que ça se retrouve dans nos fours", indique Lieve De Witte, responsable opérationnelle chez Bruxelles-Propreté aux équipes de RTL info. "C'est une bouteille en moins qui peut exploser." 


10 millions d'euros de dégâts

2023 est une année record pour Bruxelles-Propreté. Les incinérateurs ont connu près de 40 arrêts suite à des explosions. C'est deux fois plus que l’année passée. Conséquences: 10 millions d’euros de dégâts et plusieurs jours de réparation. "On a trois fours chez Bruxelles-Propreté, certains sont parfois en maintenance", explique Adel Lassouli, porte-parole de Bruxelles-Propreté.. "On traite plus de 1.500 tonnes de déchets par jour, et si ces trois fours tombent simultanément en panne à cause de ces bonbonnes de protoxyde d'azote, on a de véritables problèmes sanitaires qui risquent de se poser puisqu'on ne pourrait plus traiter toute une série de déchets qui sont produits par les Bruxellois et par les commerçants."  
 
Pour protéger les travailleurs, il a donc fallu trouver des stratagèmes. "Depuis qu'on a des explosions avec les bouteilles, on a vu que des flammes sortent par les joints souples, c'est dangereux pour les gens qui doivent passer ici", montre Lieve De Witte. Des systèmes ont été installés pour "protéger les gens qui doivent quand même passer là contre les flammes qui peuvent sortir"

Des collectes importantes


Lorsqu'elles n’explosent pas dans l'incinérateur, elles sont récupérées par les agents de propreté. Elles finissent alors dans ces bac, enfermés, en attendant d’être récupérés par un repreneur externe. 

Des petites et grandes bonbonnes, pesant jusqu'à 273 kilos, sont récupérées chaque jours par les agents dédiés. "On peut remplir un bac en une journée comme en une heure", note Ihab Hamaiza, agent de collecte des produits chimiques.   

Grâce à ce tri parallèle 60 tonnes de bonbonne ont été récupérées. Il est donc conseillé de les jeter dans les parcs à conteneurs ou les proxys chimiques à Bruxelles. 
 

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