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Les résultats du rééchantillonnage mesurant l'exposition aux polluants éternels (les PFAS) dans les zones de Chièvres, Ronquières et Nandrin, ainsi que ceux du prélèvement dans la zone de Florennes, mettent en évidence une surexposition aux PFAS chez les résidents, a confirmé lundi le ministre wallon de la Santé, Yves Coppieters.
Les résultats ont été transmis à titre individuel aux participants à ces vagues de prélèvements sanguins, et les tendances ont été expliquées aux autorités locales. Le ministre avait convié ce lundi les bourgmestres des communes concernées.
Trois substances sont plus fréquemment détectées: les PFOS (utilisés pour rendre des matériaux résistants à l'eau, notamment), PFOA (produit chimique utilisé dans les pêles anti adhésives, par exemple) et PFHxS (aussi utilisées pour rendre des matériaux résistants aux taches, à l'eau ou dans la fabrication de mousse anti-incendie, entre autre). Elles sont identifiées avec des niveaux plus élevés chez les personnes âgées, en raison de la bioaccumulation de ces composés dans l'organisme au fil du temps. Jusqu'à 48% des participants présentent des concentrations supérieures au seuil santé fixé par le Conseil Scientifique Indépendant (CSI), au-delà duquel il y a un risque accru d'effets indésirables sur la santé. Les sources de contamination sont plurielles.
L'Institut scientifique de Service public (ISSeP), en charge de l'analyse des données, recommande de poursuivre la surveillance de ces populations, de réduire les sources d'exposition connues et de sensibiliser les professionnels de la santé grâce aux outils d'information mis à leur disposition. "Les profils différenciés de PFAS observés d'une zone à l'autre ouvrent aujourd'hui des perspectives intéressantes pour identifier les causes spécifiques de contamination. Bien que la prudence reste de mise, cela nous permettra d'avancer vers une meilleure prévention en santé publique et environnementale", a commenté Yves Coppieters.



















