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L’Aviq nous confirme, ce samedi matin, que deux cas de la bactérie STEC (E. coli productrice de shigatoxines) sont désormais confirmés en Wallonie. Il s’agit de résidents de la maison de repos Le Lothier, à Ottignies dans le Brabant wallon. L’Agence wallonne pour une vie de qualité ne peut cependant pas, à ce stade, faire de lien direct avec les cas détectés en Flandre. D’autres analyses seront nécessaires pour savoir s’il s’agit de la même souche de la bactérie. Elle ne peut pas non plus affirmer que les deux cas sont les personnes hospitalisées.
Huit résidents de cette maison de repos présentent des symptômes gastro-intestinaux depuis le 19 août. Cinq malades sont placés en quarantaine, deux sont hospitalisés et un est depuis décédé mais il s’agissait d’une personne très âgée, on ne peut donc pas dire qu’elle soit décédée à cause de cette bactérie. Concernant les deux cas détectés, on ne sait pas lesquelles de ces personnes ont été touchées.
L’Agence wallonne pour une Vie de Qualité avait envoyé une équipe d’inspection sur place vendredi pour effectuer des prélèvements. Elle a aussi contrôlé les mesures d’hygiène dans l’établissement, vérifié que les malades étaient bien isolés et étudié les dossiers de soins des résidents. « Tout cela a été fait », confirme Lara Kotlar, porte-parole de l’Aviq. « Hormis les malades, tous les autres résidents vont bien. »
Les prélèvements seront envoyés lundi au Centre National de Référence (CNR), qui devra vérifier un éventuel lien avec les cas recensés en Flandre.
À Bruxelles, un résident d’une maison de repos située à Jette a été contaminé la semaine dernière. Et en Flandre, cette bactérie a provoqué ou accéléré le décès de cinq résidents dans des maisons de repos et de soins et en a plongé une vingtaine dans un état critique.
Cela porte au total sur l’ensemble du territoire belge 24 personnes infectées par cette bactérie.
La santé et la sécurité sont notre priorité absolue
Une enquête est toujours en cours. Et d’autres analyses seront nécessaires pour savoir s’il s’agit de la même souche de la bactérie que celle à l’origine d’une contamination en Flandre. Mais tous les établissements concernés font partie du même réseau de maisons de repos.
On a aussi appris, ce samedi, que l’entreprise qui a livré les repas dans ces maisons de repos s’appelle Compass Group, basée à Diegem. Sollicitée par notre rédaction, l’entreprise s’est exprimée : « Nous sommes au courant de la communication de l’AFSCA concernant les infections à E. coli dans plusieurs endroits où nous opérons ou fournissons des services d’approvisionnement. Nous exprimons notre compassion aux personnes touchées et nos plus sincères condoléances aux familles des défunts. »
Compass Group assure collaborer « avec les autorités, nos clients et nos fournisseurs pour soutenir l’enquête sur la source des infections, qui n’est actuellement pas connue. » Elle conclut en affirmant que « la santé et la sécurité sont notre priorité absolue et nous avons introduit des mesures de sécurité préventives dans nos opérations et notre chaîne d’approvisionnement. »
De son côté, l’Agence fédérale pour la Sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) rappelle que leur investigation est « bien plus large que les seuls livreurs de repas. »
« Nous remontons toutes les pistes possibles », dit l’Afsca. Cela veut dire que les fournisseurs de tous les aliments potentiellement sensibles ou porteurs de cette bactérie seront analysés. « Toute la chaîne en amont », conclut-on.


















