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Pour ces vacances de carnaval, on attend beaucoup de monde dans les aéroports du pays. Zaventem et Charleroi tablent sur 1,5 million de passagers durant cette période. Certaines familles ont pris un peu d’avance ces derniers jours afin de faire des économies grâce à des billets moins chers hors saison.
Dans le hall des départs de Brussels Airport, les familles sont nombreuses. En cause : des vacances anticipées, à deux jours de la fin des cours.
Direction la Thaïlande pour cette famille francophone. Loin d’être les seules, certaines assument : "Nous, on a averti simplement la direction et les instituteurs que nos enfants ne seraient pas là aujourd’hui. Ils ont laissé passer l’affaire assez facilement". D’autres, un peu moins… "C’est la première fois que je fais ça, c’est exceptionnel. C’est un voyage qu’on a organisé à huit. Et puis, il y en a quatre qui viennent nous rejoindre, et voilà, ça s’est fait comme ça".
Des vacances prolongées et surtout moins chères. "En partant deux jours plus tôt, on économisait aux alentours de 400-500 euros", explique une vacancière. Il faut savoir que le prix d’un billet peut parfois doubler selon le jour du départ. Par exemple, un vol à destination de Tenerife coûte en moyenne 120 euros en basse saison, alors qu’il peut atteindre 230 euros en période de congé scolaire.
Une différence conséquente pour le portefeuille des familles. Sarah Saucin, porte-parole de TUI, explique ce phénomène de basse saison : "Là, on n’est vraiment pas en période de vacances scolaires, puisque celles-ci ne commenceront que ce week-end pour les francophones. Donc, évidemment, on est en basse saison. Ce qu’on appelle la basse saison, ce sont toutes les périodes en dehors des vacances scolaires, où il y a des prix très attractifs pour les personnes qui ont la flexibilité de partir".
Et pour certains, il y a aussi le plaisir de sécher les cours. "Je suis contente parce que je sais que les autres sont à l’école et pas moi", "J’ai un peu des vacances avant eux, mais ils auront quand même des vacances", expliquent des voyageurs.
Sécher les cours pour partir en vacances, c’est une chose, mais justifier son absence en est une autre. Mais en avez-vous le droit ? Non, répond la Fédération Wallonie-Bruxelles, qui ne tolère aucune absence injustifiée. Si votre enfant manque neuf demi-journées sur l’année, il fera l’objet d’un signalement, avec une sanction à la clé pour les parents.
La ministre de l’Enseignement, Valérie Glatigny, rappelle que : "Toute absence d’un élève doit être justifiée. Les motifs d’absence sont à l’appréciation des directions d’école. Ils peuvent faire l’objet d’une vérification".
