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L'enquête se poursuit pour déterminer les causes de l'effondrement du pont d'autoroute, survenu jeudi dernier à hauteur de Houdeng. Si le chantier de déconstruction est à l'arrêt, la circulation reste possible dans le sens inverse. Cependant, de nombreux conducteurs appréhendent le passage sur ce tronçon.
Depuis le drame qui s'est produit, il est désormais difficile d’emprunter le pont de Houdeng sans y penser. "Ça me fait bizarre à chaque passage. Je ne vous mens pas, je repense toujours à ce monsieur qui est décédé. Ça me fait mal au cœur à chaque fois", témoigne un automobiliste.
Près de 30 000 véhicules empruntent cet axe chaque jour. Pour les conducteurs, cela est devenu une source de stress, mais aussi d’interrogations. La Sofico tente de les rassurer. L’ouvrage restant a, lui, été rénové il y a quelques années.
Le jour de l’effondrement, le 6 mars dernier, il a été immédiatement fermé à la circulation afin d’effectuer les contrôles nécessaires.
Héloïse Winandy, porte-parole de la Sofico, explique : "Un service spécialisé du Service public de Wallonie Mobilité et Infrastructure est intervenu pour mener des investigations et des inspections. Il a conclu à l'absence de risque concernant la stabilité de l'ouvrage ainsi que pour les usagers. Le pont a donc pu être rouvert à la circulation".
L'effondrement relance malgré tout le débat sur l'état des ouvrages d'art. Le réseau de la Sofico compte 2 300 ponts, régulièrement contrôlés. "Ils sont inspectés en moyenne tous les trois ans, mais ce délai peut varier d'un à six ans en fonction de l'état du pont. Évidemment, la sécurité de nos ouvrages d'art est, vous l'imaginez bien, une priorité", ajoute Héloïse Winandy.
D'ailleurs, un budget de 180 millions d'euros a été débloqué jusqu'en 2027 pour réhabiliter les ponts gérés par la Sofico. À cela, s'ajoutent 184 millions d'euros annoncés par le gouvernement wallon pour rénover les ouvrages problématiques d'ici 2029.
