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Cinq ans après le début de la pandémie, plusieurs centaines de milliers de Belges souffriraient encore de symptômes persistants du Covid-19. Ce samedi, des associations se rassemblent à Bruxelles pour demander une meilleure reconnaissance et davantage de soins pour les malades du covid long.
Fatigue intense, essoufflement, trous de mémoire et confusion. Autant de symptômes dont souffrent les malades du covid long. Actuellement, on estime qu'un Belge sur 30 en est atteint. Des symptômes qui peuvent persister plusieurs semaines voire plusieurs mois après l'infection initiale et entraîner des répercussions sur la capacité d'une personne à mener à bien ses activités quotidiennes. Par exemple, travailler, étudier ou s'acquitter de tâches ménagères.
Malgré ces chiffres alarmants, la maladie reste encore mal reconnue et peu prise en charge.
Cet après-midi, une manifestation est organisée à la gare centrale de Bruxelles pour interpeller les autorités sur le manque de reconnaissance et de soins. Les participants, armés d’oreillers et de couettes, veulent symboliser l’état de latence et d’épuisement dans lequel ils se trouvent.
Les revendications sont claires : plus de fonds pour la recherche et la mise en place de traitements efficaces, mais aussi une meilleure reconnaissance du statut de malade longue durée.
Un diagnostic trop long à obtenir
Parmi les manifestants, Charlotte, 22 ans. Étudiante et travailleuse avant sa maladie, elle a dû tout arrêter en raison de symptômes invalidants. Troubles de la concentration, absences, nausées, fatigue... Obtenir un diagnostic n’a pas été simple.
J'ai tout arrêté
"Tout a commencé en septembre 2022 : j’ai attrapé le Covid. Un mois plus tard, j’ai commencé à avoir des symptômes qui m’ont empêchée de poursuivre mes études et mon travail. J’ai tout arrêté", témoigne-t-elle.
Pendant un an et demi, Charlotte a consulté 42 médecins en Belgique, sans succès. "Ils psychanalysaient mon cas au lieu de chercher une explication médicale", déplore-t-elle. Ce n’est qu’en France, après un an et demi de recherches qu’elle a enfin obtenu un diagnostic clair : le covid long.
Une reconnaissance nécessaire
Les associations espèrent que cette mobilisation fera bouger les choses. Elles demandent notamment un meilleur accompagnement médical et administratif pour les malades, souvent contraints de justifier en permanence leur état.
En Belgique comme ailleurs, le covid long reste un défi médical et social majeur, nécessitant des réponses urgentes. Les manifestants espèrent que leur appel sera enfin entendu.
