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« J’ai des enchaînements de 15 messages de 50 secondes » : les vocaux, certains adorent... d’autres détestent

Par RTL info avec Nicolas Lowick et Charline Peeters
Nous sommes de plus en plus nombreux à utiliser des messages vocaux à la place des messages écrits traditionnels. Que ce soit sur WhatsApp ou Facebook, chaque jour, ce sont désormais plus de 7 milliards de messages vocaux qui sont envoyés dans le monde. Une nouvelle façon de communiquer qui divise

Fini l’époque où l’on parlait dans son téléphone, désormais on parle à son téléphone. Le message vocal est apparu en 2013 sur WhatsApp, 2018 sur Instagram. Il a de plus en plus de succès. Les utilisateurs envoient 3,7 vocaux chaque jour en moyenne, selon une étude française. Il y a ceux qui adorent. « Je partage un peu mon avis, ça fait rire les amis », raconte un jeune homme. Et puis il y a ceux qui détestent, comme Morgane. « Il suffit qu’on soit dans le bus, qu’on soit en public, et en fait on ne peut pas écouter les messages, déplore-t-elle. Parfois j’ai des enchaînements de 15 vocaux, de 50 secondes chacun, ce qui fait beaucoup de temps. »

Parfois c’est vrai, le message est très long. Toujours selon cette étude, la longueur optimale est de 41 secondes, alors que WhatsApp vous permet d’enregistrer jusqu’à 15 minutes. Un potentiel supplice pour celui qui écoute. Mais pour celui qui envoie, le vocal a des atouts. Il permet un gain de temps, il ajoute l’émotion qui manque souvent dans les messages écrits, il permet aussi de raconter des histoires et de maintenir un lien social.

« On retrouve dans les messages vocaux un peu le même rôle que le journal intime, analyse Louise-Amélie Cougnon, chercheuse en communication numérique à l’UCLouvain. C’est des personnes qui racontent véritablement leur vie, leur quotidien, des fois avec humour et des fois avec moins d’humour, et donc c’est peut-être plus rébarbatif pour ceux qui les écoutent ».

Résultat, sur la plupart des messageries, vous pouvez écouter votre message en vitesse rapide, voire très très rapide… Le vocal a aussi du succès chez un public plus âgé. « Comme ça, ça m’évite de mettre mes lunettes parce que sinon je ne vois pas bien, et pour les fautes, c’est bien, ça va tout seul et j’aime vraiment bien ».

Dans certaines professions, il devient même incontournable. Imaginez une course en pleine mer comme le Vendée Globe, le vocal devient le principal canal de communication des skippers avec leurs équipes. « Sur un bateau, ça bouge tout le temps, donc taper un message, ce n’est pas toujours évident selon l’état de la mer et la force du vent », raconte Jonas Gerckens, skippeur belge.

Qu’on les adore ou qu’on les déteste, les vocaux n’ont pas fini de nous faire parler.

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