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"J'ai essayé à peu près tous les régimes": ancien obèse, Philippe raconte son opération de réduction de l'estomac

Ce samedi 4 mars, c'est la journée Mondiale de lutte contre l'obésité. En 40 ans, le nombre de personnes obèses a doublé dans le monde et selon les prévisions, 20% de la population mondiale pourrait en être atteint en 2025. Une pathologie complexe qui ne se résout pas qu'avec de la chirurgie

En Belgique, 18% de la population est considérée comme obèse. Philippe, lui, l'est depuis ses 14 ans. Il a accepté de témoigner au micro de RTL info. "J'ai essayé à peu près tous les régimes", raconte-il. "Quand on arrête de manger, évidemment on perd du poids mais dès que vous vous relâchez vous reprenez le poids. J'ai fait le yoyo comme ça presque tout ma vie." Philippe s'est fait poser un anneau gastrique alors qu'il avait 30 ans… Sans grand succès. Il a donc pris la décision de passer à une opération de réduction de l'estomac, grâce à l'accompagnement d'une psychologue. "Ça aide beaucoup", avoue-t-il. En trois mois, ce bon vivant est passé de 150 à 123 kilos. 

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Mais ces opérations ne conviennent pas à tout le monde. Les patients doivent répondre à plusieurs critères: "Il faut un début très précoce de l'excès de poids, des gens qui ont fait pas mal de tentatives et qui ont surtout des comorbidités comme du diabète, des apnées sur sommeil, de l'hyper tension artérielle", précise Jean-Paul Thissen, endocrinologue et nutritionniste aux cliniques universitaires Saint-Luc.

Comment ça se passe? 

"L'estomac ne fait plus qu'un dixième et le reste passe directement dans l'intestin qui, à un moment donné, va saturer", explique Benoït Navez, professeur de chirurgie et transplantation abdominale. "Il y a un donc un effet restrictif dans les volumes alimentaires." Une assiette de pâtes, par exemple, peut être réduite au tiers.

Mais attention, la réussite n'est pas assurée à 100%. Un tiers des patients reprennent du poids: l'obésité est une maladie multifactorielle qui peut être liée à l'environnement, social ou peut être génétique. "Plus l'obésité est grave, plus le recours à la chirurgie va être inévitable mais il y a des pistes nouvelles de traitements médicaux, peut être qu'à l'avenir on opérera moins de patients", note Benoït Navez.

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15.000 interventions de ce type sont réalisées chaque année en Belgique: c'est deux fois plus qu'il y a 10 ans. Dans le monde, l'obésité, elle, a doublé en 40 ans.

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