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La Croix-rouge de Belgique lance un appel urgent pour recruter des ambulanciers. Avec plus de 54.000 interventions l'an dernier, le 112 est souvent sollicité pour sauver des vies. Le problème, c'est que le service d'urgence manque de personnel : d'où cet appel à candidature pour trouver des ambulanciers, dont le quotidien est souvent très rythmé.
Sophie travaille à la Croix-Rouge depuis 11 ans et comme ambulancière depuis 3 ans. Comme tous les matins en arrivant à la centrale, elle vérifie tout son matériel. "A chaque prise en charge, on a notre sac. Dans le sac, il y a tout pour prendre les paramètres. On a un DEA en cas de crise cardiaque, un sac pour faire des pansements, pour pouvoir mettre de l'oxygène", détaille-t-elle.
Elle fait partie des 9 salariés du centre de Namur. Pour elle, c'est une véritable vocation. "Je pense qu'on ne devient pas ambulancier par hasard. On a tous des parcours différents, mais pour pouvoir faire ça sur le long terme, il faut aimer son prochain et avoir envie de bien faire", explique-t-elle.
Le véhicule vérifié, Sophie et son collègue sont prêts à partir à tout moment, dès que leur bipeur sonne. "On va avoir l'appel de la centrale normalement, qui va nous expliquer ce qui se passe", dit-elle. Et quand l'alerte est donnée, en à peine 2 minutes, les deux secouristes démarrent, toujours avec une pointe d'appréhension.
"Sur quoi est-ce qu'on va partir ? Est-ce que ça va être une grosse pathologie ? Est-ce que c'est une intervention qui va prendre du temps ? C'est aussi de savoir si on va pouvoir trouver rapidement le lieu d'intervention", note-t-elle, toujours dans l'adrénaline du moment. De telles interventions, la Croix-Rouge en fait 54 000 par an, c'est presque une toutes les 10 minutes. Une fois revenus, des missions reviennent très vite. "Là, on vient de finir une mission, qu'on en a de nouveau une nouvelle. J'attends, j'ai le 112 qui m'appelle pour me dire ce qui se passe", précise-t-elle.
Être prêt à partir à tout moment, c'est la vie de ces secouristes : en tout, ils sont 200 salariés, 800 volontaires à travailler à la Croix-Rouge, trop peu par rapport à leur importance sur le terrain. "Pour pouvoir assurer 24h sur 24, 7 jours sur 7, nos départs 112, il fallait 11 équivalents en plein salariés. On compte que pour remplacer un équivalent en plein salarié, il faut compter à peu près 20 à 30 volontaires", note Bruno De Meue, directeur des secours de la Croix-Rouge.
La Croix-Rouge recrute donc autant de volontaires que possible. Mais attention, pour postuler, il faut obligatoirement avoir effectué la formation à l'aide médicale urgente.