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La fin du "shopping de l'asile": le gouvernement met en place de nouvelles mesures plus strictes sur la migration

L'asile et de la migration sont un volet important du nouvel accord, avec notamment le durcissement des conditions de regroupement familial ou encore l'obtention du revenu d'intégration. 

Selon les prévisions, la Belgique s'attend à l'arrivée dans les prochains mois de 50 nouvelles demandes d'asile. Pour y faire face, plusieurs décisions ont été prises ce vendredi. Notamment la restriction d'une certaine mobilité qui existait pour les demandeurs d'asile. Ce que la ministre a reformulé "le shopping d'asile". "Les personnes qui bénéficient déjà d'une protection dans un autre pays européen ou qui ont déjà fait une demande ailleurs et ont obtenu une réponse négative, si elles font une demande chez nous, elles verront leur demande déclarée irrecevable, de cette manière, on pourra mettre fin au shopping de l'asile", a affirmé Anneleen Van Bossuyt (N-Va) ministre de l'Asile et de la Migration.

Deux autres mesures concernent les familles: la première vise à lutter contre l'instrumentalisation des enfants. Après un premier refus, toute personne introduisant une nouvelle demande via son enfant perdra son droit à l'accueil. La seconde concerne le regroupement familial : ces conditions d'accès seront plus strictes. Des délais d'attente d'un an à deux ans seront instaurés et le seuil de revenu exigé pour faire venir sa famille sera relevé. "Nous voyons qu'il y avait beaucoup de demandes d'asile l'an dernier", explique Anneleen Van Bossuyt. "C'était un record et sans nouvelles mesures, on se dirige vers un nouveau record avec des répercussions importantes pour notamment notre sécurité sociale et notre enseignement. Ces mesures étaient donc nécessaires."

Les personnes qui n'ont pas de place d'accueil ne pourront désormais plus espérer prétendre à une allocation du CPAS (qui n'est pas le revenu d'intégration, ndlr). Rappelons que les demandeurs d'asile ne perçoivent pas de revenu d'intégration sociale. Mais une partie d'entre eux, qui ne bénéficient pas de place d'accueil peuvent, avec l'aide d'un avocat, demander une allocation du CPAS dans certains cas. Selon les avocats spécialisés, le nombre de demandeurs d'asile qui l'obtiennent est très faible.

De l'aveu de la ministre, il s'agit de la politique d'asile et de migration la plus stricte de l'histoire de notre pays.

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