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Une grève tournante des enseignants a démarré ce lundi dans les provinces de Liège et de Luxembourg. Certains enseignants commencent à aller voir ailleurs si l'herbe ne serait pas plus verte, notamment du côté germanophone.
Ce lundi, dans les provinces de Liège et de Luxembourg, une grève tournante des enseignants a démarré et elle touchera également Bruxelles et toutes les autres provinces durant le reste de la semaine.
Si les revendications des professeurs concernant la fin du statut et la réforme du qualifiant n'ont pas changé, les mots étaient cette fois plus chargés. À Bastogne, les enseignants ont même dit "Nuts" aux réformes de la ministre, reprenant ainsi le mot du général McAuliffe au moment de dire aux Allemands, en pleine Seconde Guerre mondiale, qu'il refusait de se rendre.
En province du Luxembourg, des profs cherchent déjà du boulot de l'autre côté de la frontière vu les réformes qui s'annoncent. Du côté d'Athus, notamment, des profs commencent déjà à passer la frontière, mais il y en a aussi du côté d'Arlon et de la Roche.
Selon la CSC Enseignement, en 2024, 379 enseignants belges ont donné cours au Grand-Duché : il y a 6,3 % de Belges parmi les enseignants au Luxembourg. Malheureusement, le syndicat n'a pas les chiffres des années précédentes, ce qui aurait permis de savoir comment évoluait cette tendance.
Pour expliquer ces départs, il faut savoir que les salaires d'enseignants au Luxembourg sont beaucoup plus attractifs, c'est plus du double des rémunérations ici en Belgique. Les conditions de travail aussi y seraient meilleures, à commencer par l'état des bâtiments.
Alors, est-ce que ces départs ont tendance à augmenter ? Difficile à chiffrer, mais beaucoup y pensent, selon les syndicats, et une partie prend d'ailleurs des cours de Luxembourgeois ou d'Allemand pour pouvoir franchir le pas. L'épouse d'un syndicaliste que nous avons pu interroger est professeure de luxembourgeois, et elle le dit : elle a beaucoup de demandes d'enseignants, mais aussi d'autres professions.
