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La proposition de Touring de travailler 24h/24 sur les chantiers pour les finir plus vite est-elle réaliste ?

Par RTL info avec Peggy Simono
L’association Touring propose une mesure radicale pour accélérer les travaux routiers en Wallonie : faire travailler les ouvriers en continu, jour et nuit. Mais est-ce une proposition réaliste ?

Pour Touring, association de défense des automobilistes, les nombreux travaux sur nos routes prennent trop de temps. En guise de solution, l’organisation propose de recourir « plus systématiquement aux horaires élargis, au travail nocturne et, lorsque nécessaire, au travail en continu 24h/24 ».

Des chantiers 24h/24, c’est possible ?

La réponse est oui. Du moins c’est ce qu’affirme la Sofico, le gestionnaire du réseau des autoroutes en Wallonie, et des principales nationales. Certains chantiers se déroulent déjà de nuit.

Néanmoins, la Sofico estime qu’il n’est en général ni nécessaire, ni pertinent, de travailler 24h sur 24. Ceci à cause de plusieurs contraintes.

D’abord, pour des raisons techniques comme le manque de visibilité ou les températures. Ensuite, parce que les usines de production comme les centrales à béton ou les centrales d’enrobages bitumineux ne peuvent pas travailler la nuit pour des raisons de nuisance infligées aux riverains.

Également, le transport des déchets tels que débris, les terres, les produits de démolition, etc. ne peut pas non plus être effectué de nuit. Les centres de traitement de ces déchets sont de toute façon fermés de nuit.

À cela, il faut ajouter le coût que cela représente de travailler de nuit.

Des exceptions

Malgré ces contraintes, certains chantiers tournent bien (ou ont tourné) 24h/24. Ça a été le cas en 2023 sur le Ring de Bruxelles lors du chantier de réhabilitation et de sécurisation de Braine-l’Alleud jusqu’à la Région flamande.

Ça a été le cas aussi de la liaison E25-E42 avec la A602 en région liégeoise qui a été et qui sera fermée pendant 7 nuits cette semaine ou le renouvellement des revêtements sur la E42 de Flémalle à Horion-Hozémont.

La Sofico assure que dès qu’elle le peut, elle a recours au travail de nuit, afin de réduire les délais, mais il faut que ce soit pertinent et possible, surtout lorsque l’impact sur le trafic est particulièrement conséquent.

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