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Fabrice Brion, le fondateur de I-Care, était l'invité de Bel RTL. Le directeur d'un des leaders mondiaux en maintenance prédictive, nommé manager de l'année 2023, tient un discours positif sur sa région. Il estime que les Wallons n'ont pas à rougir de leurs capacités, que du contraire: "Il faut oser entreprendre", encourage-t-il.
Fabrice Brion est un exemple de réussite. La société I-Care qu'il a cofondée en 2004 est devenue en quelques années un leader mondial dans un domaine bien particulier : la maintenance prédictive. "On est l'ange gardien des machines industrielles : on va mesurer une série de paramètres avec des capteurs sur les machines industrielles pour les rendre plus fiables, plus propres, plus sûres", a-t-il décrit ce matin sur Bel RTL.
La pépite wallonne emploie aujourd'hui 750 employés "dont plus de la moitié ont été embauchés sur les trois dernières années". L'entreprise est présente dans une vingtaine de pays, mais son siège est à Mons et le restera. "J'aime ma ville", confie le directeur qui précise que l'entreprise est aussi présente à Bruxelles, Liège et en Flandre.
I-Care, qui bénéficie d'un chiffre d'affaires en pleine croissance, ne cache pas son ambition. "Nous voulons multiplier notre chiffre d'affaires par cinq dans les cinq prochaines années", déclare Fabrice Brion, dont les employés sont aussi actionnaires de l'entreprise. "A chaque tour de table, les employés sont invités à participer aux mêmes conditions que les cofondateurs et les investisseurs", décrit-il.
Interrogé sur les clichés au sujet du Hainaut, stigmatisant parfois cette région comme improductive, Fabrice Brion les a contredits. "Je ne sais pas vraiment s'il y a des clichés. Moi, je n'en ai jamais souffert. La meilleure manière qu'il n'y ait pas de clichés, c'est justement d'oser. Oser entreprendre en tant que Wallon, oser se développer pour montrer que la Wallonie n'est plus celle des clichés", a-t-il expliqué, précisant par ailleurs que 50% des employés d'I-Care étaient basés en Flandre et qu'il n'avait observé "aucune différence notable entre eux et les employés francophones wallons".
Après avoir signé des contrats très fructueux avec un géant américain de l'agro-alimentaire, I-Care vient de signer le plus gros contrat de son histoire avec le géant brassicole AB-InBev. Selon son directeur, I-Care ne fait pas face à la pénurie de main d'œuvre actuelle. "Pour deux raisons, comptabilise Fabrice Brion. La première raison est qu'on a un taux de rotation de personnel extrêmement faible : on investit beaucoup pour que les gens restent chez nous. La deuxième est qu'on grandit : on doit embaucher pour faire face à cette croissance. Là, on investit dans le recrutement mais aussi dans la formation Icare Academy pour les métiers, Icare University pour nos futurs managers".
I-Care embauche majoritairement des ingénieurs, mais propose aussi "des profils pour des personnes moins qualifiées".
