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« Chaque jour, trois millions de colis arrivent en Belgique en provenance de l’Asie », explique Pascal De Greef, CEO de Comeos. « Si on impose une taxe de deux euros, cela peut rapporter environ 2 milliards d’euros à notre pays. » La sortie de Comeos intervient alors que le gouvernement fédéral a commencé ses discussions sur le budget.
M. De Greef plaide également pour plus de contrôles sur les colis chinois. « La douane contrôle un pour cent de ces colis. Mais la moitié des produits ne sont pas conformes à la législation et certains sont mauvais pour la santé. Les responsables politiques doivent mettre un terme à cela. »
Des « chiffres alarmants »
Comeos organise ces samedi et dimanche le neuvième Week-end du Client, en collaboration avec les organisations d’indépendants Unizo et UCM. Le coup d’envoi a été donné samedi matin à Beveren-Kruibeke-Zwijndrecht. L’événement se déroule dans toute la Belgique, avec Hannut comme ville phare en Wallonie et Ixelles à Bruxelles.
D’après un sondage réalisé par les trois organisations auprès de 4.500 consommateurs, il ressort que la moitié d’entre eux ont déjà connu une mauvaise expérience avec des plateformes en ligne asiatiques. Les gens soulignent les soucis de qualité et certains affirment avoir été escroqués. « Ces chiffres sont alarmants », embraie M. De Greef.
« Les plateformes étrangères bon marché inondent le marché, mais génèrent pas mal de frustration. Les administrations locales doivent également jouer leur rôle en prônant une politique commerciale active et moderne. » Les organisations insistent aussi sur l’importance de parkings aisés, de la propreté et de la sécurité dans les rues commerçantes.
« Aucune ne peut fournir une telle plus-value »
La confiance dans les commerces physiques belges semble intacte puisque 58 % des répondants marquent leur préférence pour se rendre en magasin alors que 6 % privilégient l’achat en ligne. Plus d’un tiers des sondés tablent sur une combinaison des deux. « Le Belge veut acheter des produits de qualité et faire ses achats en toute confiance. Il juge également le conseil personnel et l’expérience importants », analyse Bart Buysse, administrateur délégué de l’Unizo. « Aucune plateforme étrangère ne peut fournir une telle plus-value. »


















