Accueil Actu Belgique Société

Le TEC bientôt libre de fixer ses prix : les tickets de transports en commun vont-ils coûter plus cher ?

Par RTL info avec Charlotte Simonart
Le TEC aura bientôt plus de liberté pour fixer ses tarifs. Une autonomie financière qui pourrait bien se traduire, dès 2026, par une hausse du prix des tickets.

En Wallonie, le nouveau contrat de service public du TEC, qui couvrira la période 2026-2029, promet une véritable refonte de la gestion du transport public. Le gouvernement régional souhaite accorder plus d’autonomie à l’Opérateur de Transport de Wallonie (OTW), tant sur le plan organisationnel que tarifaire. Mais cette liberté accrue ne vient pas sans contrepartie. Comme l’a rappelé ce vendredi le ministre wallon de la Mobilité, François Desquennes, « on l’attendra sur ses résultats ».

Le contrat, en cours de finalisation, prévoit des objectifs mesurables : davantage de passagers, des offres plus flexibles, une meilleure coordination avec la SNCB et une adaptation des dessertes aux besoins locaux, notamment dans les zones rurales et économiques.

Le TEC décidera seul des tarifs dès 2026

Dans son duplex, notre journaliste Charlotte Simonart souligne que « jusqu’ici, le TEC devait obtenir l’approbation de la Région pour fixer ses tarifs. Désormais, ce sera terminé : à partir de 2026, il décidera seul du prix des tickets ». Une autonomie financière qui pourrait marquer un tournant.

Cette évolution ouvre la porte à une augmentation généralisée des prix, même si des tarifs préférentiels seront maintenus pour les étudiants, les seniors et les ménages les plus modestes. Cette liberté tarifaire va de pair avec une plus grande autonomie organisationnelle : le TEC pourra, de son propre chef, adapter ou supprimer des lignes, ou encore modifier des trajets en fonction de la demande.

Une mobilité plus souple et mieux coordonnée

Le service à la demande sera renforcé. « Cela se fait déjà beaucoup en Flandre. Les usagers pourront réserver une navette spécifique via le site du TEC, qui centralisera les demandes pour proposer des trajets adaptés », explique notre journaliste.

Autre enjeu : la coordination avec le rail. Les chauffeurs de bus seront informés en temps réel des retards de trains, afin d’assurer les correspondances entre les deux réseaux. Objectif affiché du gouvernement : augmenter le nombre de passagers tout en améliorant les recettes de l’opérateur.

François Desquennes, ministre wallon des transports, détaille la philosophie du contrat : « Ce qu’on demande au TEC, c’est d’augmenter ses recettes propres, celles payées par les usagers ». Pour y parvenir, trois leviers principaux sont identifiés : la lutte contre la fraude, qui est estimée entre 3 et 10% selon les lignes, l’augmentation du nombre de voyageurs, et une tarification plus dynamique.

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus