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Sur les réseaux sociaux comme via notre bouton orange Alertez-nous, les messages sont pleins de colère : « Escroquerie de Kid Noize par rapport à la jeunesse polinoise », nous dénonce Marc. « Kid Noize nous a escroqués à Polleur pour notre événement », écrit Etienne.
Eux comme les organisateurs parlent d’escroquerie. D’autant que le « vrai » Kid Noize lui-même a reconnu avoir engagé son sosie. « Le contrat prévoyait Kid Noize, oui bien sûr. Ils ont eu le nouveau Kid Noize. Ça a été les premiers à avoir le nouveau Kid Noize. Donc on va dire qu’aujourd’hui ils sont fâchés et demain ils seront peut-être fiers », expliquait hier l’artiste dans le RTL info 19h.
Le problème, c’est qu’il peut totalement être poursuivi pour avoir fait appel à un sosie sans en avertir les organisateurs et les spectateurs, explique l’avocat Antoine Chomé. « On a évidemment le droit, quand on est détenteur de droits d’auteur, de confier des licences à tout tiers pour exploiter ses droits d’auteur. Ça, ça ne pose pas de difficulté. Mais ce qui ne va pas, c’est d’induire en erreur le public ou le consommateur en faisant de la publicité mensongère. »
Les spectateurs et les organisateurs sont donc en droit de réclamer un remboursement. « Sur le plan civil, le consommateur pourrait considérer qu’il y a une erreur sur la personne et demander la nullité du contrat du concert et obtenir le remboursement du prix. Sur le plan pénal, on pourrait même considérer qu’il s’agirait d’une escroquerie puisqu’il y a eu des manœuvres frauduleuses pour faire payer le prix du concert alors que la personne qui est derrière les platines n’est pas l’artiste », ajoute Me Chomé.
La polémique est donc loin d’être éteinte. Si des participants se retournent contre les organisateurs, Kid Noize pourrait faire face à une assignation devant le juge de paix compétent pour le remboursement des billets, voire une plainte pénale pour escroquerie déposée auprès du procureur du Roi.


















