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L’image est forte et symbolise un tournant : dix mois jour pour jour après une rencontre humiliante dans le Bureau ovale, le ton entre les dirigeants américain et ukrainien a radicalement changé. Cette nouvelle entrevue, qui a duré trois heures, a permis de restaurer une relation cordiale et de mettre fin à une période de tensions personnelles.
Un élément clé ressort de ces discussions : le maintien des partenaires européens au cœur de la stratégie diplomatique. Contrairement aux craintes d’un cavalier seul de Washington, les Alliés du Vieux Continent ont été pleinement associés aux échanges. Donald Trump a même affiché une volonté de coopération inhabituelle, qualifiant les partenaires européens de « gens formidables ».
Des avancées réelles, mais pas encore d’accord
Malgré ce climat apaisé, parler d’un accord de paix définitif serait prématuré. Les négociations se heurtent à des obstacles fondamentaux qui n’ont pas encore trouvé d’issue. Premièrement, alors que Washington propose une protection s’étendant sur 15 ans, l’Ukraine juge cette durée insuffisante et réclame des garanties allant de 30 à 50 ans.
Deuxièmement, le sort des territoires occupés et de la centrale nucléaire de Zaporijia reste dans l’impasse, aucune avancée concrète n’ayant été enregistrée sur ces dossiers sensibles.
Moscou reste le principal obstacle
Toute tentative de compromis devra inévitablement être validée par le Kremlin, qui se montre pour l’instant inflexible. Moscou continue d’exiger le départ des troupes ukrainiennes du Donbass et refuse catégoriquement toute présence militaire européenne dans la région.
De plus, la pression américaine sur Vladimir Poutine semble modérée, le président élu des États-Unis affirmant comprendre certaines positions russes. Preuve que la tension reste vive, quelques heures après ce sommet, Moscou a lancé de nouvelles accusations concernant des attaques de drones sur une résidence présidentielle russe, une manœuvre perçue par Kiev comme une volonté délibérée de saboter les efforts diplomatiques entamés. Entre espoir de dialogue et réalités du front, la route vers la paix demeure longue et incertaine.















