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Les Belges de plus en plus hostiles face à l'immigration? Les chiffres d'une étude sont sans équivoque

Que pensent les Belges de l'immigration ? Une enquête révèle un durcissement des opinions : plus de 70 % soutiennent un renforcement des règles pour les demandeurs d’asile.

Selon une enquête menée par la fondation "Ceci n'est pas une crise", les Belges désirent un vrai chef. 69 % des Belges interrogés avouent rêver d'un dirigeant fort qui s'adresse directement au peuple. Cette enquête s'est également intéressée au rapport des Belges avec l'immigration. Sont-ils devenus plus stricts sur ce sujet ?

On dirait bien que c'est la tendance. En 2023, selon le grand baromètre RTL Ispos Le Soir, ils étaient plus de 70 % de Belges à soutenir un durcissement des règles pour les demandeurs d'asile. Avec des différences entre les régions : 78 % de Flamands étaient pour davantage de fermeté, contre 62 % de Wallons et 59 % de Bruxellois.

En 2015, 61 % des Belges pensaient qu'il y avait trop d'immigrés. Nous étions alors dans le top 5 des pays les plus hostiles à l'immigration.

La montée des demandes d'asile, +11,6 % en 2024, et la perception d'une pression sur les ressources publiques ont d'ailleurs contribué aux réformes du gouvernement Arizona.

Les partisans d'un durcissement de la politique d'asile mettent en avant les économies budgétaires prévues, de l'ordre d'1 milliard 6, selon les tableaux budgétaires qui ont servi de base aux négociations, grâce à des restrictions sur les aides sociales pour les nouveaux arrivants et grâce à une diminution progressive et structurelle des capacités d’accueil.

Le gouvernement souhaite privilégier une immigration basée sur le travail ou les études, mettant en avant les contributions économiques directes des migrants. Ces mesures ont suscité des critiques de la part d'organisations de défense des droits humains, qui dénoncent un recul humanitaire et une pression accrue sur les groupes vulnérables.

En somme, ces évolutions traduisent une volonté politique claire de recentrer l'immigration sur des critères économiques et sécuritaires tout en limitant l'accès aux droits pour les catégories jugées moins prioritaires. Cela reflète un repli partiel sur soi-même, ce qui n'est pas le cas de tous les Belges et c'est un constat aussi qui évolue en fonction des événements.

On l'a vu en 2015 quand il a été question d'accueillir les réfugiés syriens et puis à partir de 2022 les Ukrainiens. Il est important de noter qu'un Belge sur trois a au moins un grand-parent né à l'étranger, ce qui remet en question la notion de "Belge pure souche".

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