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C'est une période compliquée pour tout le monde. Tous les secteurs sont en train de souffrir, la faute à une inflation intense et à une indexation des salaires. Chez les coiffeurs, on s'inquiète, alors que cette hausse des coûts de la vie impacte leur clientèle. Depuis la crise covid, le secteur est en apnée et continue de traverser une période délicate.
En effet, les visiteurs ont adapté leur approche ces derniers mois. "On a gardé notre clientèle, mais elles ont distancé leur venue. Elles venaient moins souvent, parce qu'elles venaient pour des gros services", nous raconte par exemple Josiane Detaille, coiffeuse et administratrice d'un salon de coiffure. "Les gens traînent un peu plus pour venir se faire couper les cheveux. Au lieu de venir toutes les 4 semaines, ils viennent toutes les 6 semaines. Tout le monde fait avec son budget en fait", raconte de son côté Alisson Gillen, Gérante d'un salon de coiffure.
Désireux d'économiser, les clients ont radicalement changé d'approche. "Les gens l'ont fait eux-mêmes, ont trouvé d'autres dispositions, ont abandonné les couleurs. Le coiffeur est oublié", regrette Aude Vrithoss, coiffeuse indépendante. Cela n'est pas sans conséquence. Certains coiffeurs ont réduit leurs jours d'ouverture pour économiser de l'énergie. D'autres se dirigent vers un changement de statut, en accueillant à domicile ou en devenant indépendant complémentaire.
La Fédération Nationale des Coiffeurs s'inquiète de cette conjoncture, qui touche de nombreux acteurs du secteur. "Il est difficile de répercuter ces hausses dans leurs tarifs, les augmentations salariales, les coûts énergétiques. Cela crée un problème pour l'instant", reconnaît le Vice-président de la Fédération Nationale des Coiffeurs, Patrick Dumont.
Chaque année, le nombre de coiffeurs diminue de 10% en Belgique. Une tendance inquiétante.


















