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Au CPAS de Charleroi, c’est le calme avant la tempête qui commencera le 1er janvier 2026. Les rendez-vous vont se multiplier. Ici, on attend une augmentation de 25 % des demandes de revenus d’intégration sociale, avec une hausse de 10.000 à 12.000 dossiers.
Pour arriver à canaliser ce flux, il faut revoir toute l’organisation, notamment en cherchant un nouveau bâtiment. « On fait l’inventaire du mobilier, des PC qu’on a à disposition, puisque si c’est 2.500 personnes, d’après les calculs les plus optimistes qui viennent frapper la porte du CPAS en janvier, on va engager une quarantaine de personnes en 2026. Donc, on a déjà lancé les recrutements de ces personnes, en ne sachant pas si on va avoir les sous du fédéral. Donc, on se prépare au pire, on met tout en place comme si on allait avoir les moyens pour le faire », indique Philippe Van Cauwenberghe, président du CPAS de Charleroi.
À Ecaussinnes, il y a 135 revenus d’intégration pour 8.500 habitants. Un déménagement des bureaux est programmé et il prévoit une augmentation du dispositif de sécurité. « Au niveau des locaux, on envisage d’abord un bouton d’alarme, une porte de sécurité, de manière qu’en cas de besoin, les assistantes sociales puissent se sortir de situations un peu compliquées. Les gens deviennent de plus en plus agressifs s’ils n’obtiennent pas ce qu’ils croient avoir droit. Mais malheureusement, nous sommes obligés de respecter les critères légaux pour leur donner les aides prévues », insiste Etienne Van Honacker, président du CPAS d’Ecaussinnes.
On peut augmenter la voilure des agents de sécurité
À Charleroi, il existe un marché public avec une société de gardiennage. « Si on a un afflux massif de personnes et qu’on voit que c’est un peu chaud au niveau de la sécurité, on peut augmenter la voilure des agents de sécurité. Donc, on est prêt sur tous les fronts, on attend juste les informations pour voir quand on peut engager ces montants pour aider les gens », assure Philippe Van Cauwenberghe.
Les CPAS précisent qu’actuellement, il n’est pas utile de venir sur place, car les dossiers ne peuvent être introduits que lorsque les demandeurs ne sont plus couverts par les allocations de chômage.


















