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Nouveau coup dur pour l'enseignement: le nombre d'inscrits dans les filières pédagogiques est en baisse, voici les matières les plus touchées

C'est à coup sûr une mauvaise nouvelle dans la lutte contre la pénurie d'enseignants: le nombre d'étudiants s'étant engagés cette année dans des études pour devenir instituteur ou régent a à nouveau sensiblement baissé.

En l'espace d'un an, le nombre de nouveaux inscrits dans les filières pédagogiques est passé de 4.340 à 3.562, soit une baisse de 18%, selon des données collectées par l'Académie de recherche et d'enseignement supérieur (Ares).

C'est surtout dans la section 3, à savoir la filière qui forme les futurs enseignants pour les classes de la 5e primaire jusqu'à la 3e secondaire, que la diminution est la plus sensible, avec une chute de 29%, selon ces mêmes statistiques. Dans la section 2, destinée aux instituteurs de la 3e maternelle jusqu'à la 6e primaire, la baisse d'inscriptions sur un an est de 10%. Pour la section 1, qui forme les instituteurs pour les classes de la 1re maternelle jusqu'à la 2e primaire, la diminution n'atteint là que 6% seulement.

L'an dernier, lorsque la formation pour devenir prof était passée de trois à quatre années en FWB, le nombre d'inscrits dans les filières pédagogiques avait déjà sensiblement diminué, plongeant de 22% par rapport à l'année précédente.

Cette chute des vocations pour la craie et le tableau noir en Fédération Wallonie-Bruxelles est une tendance de fond. En l'espace de dix ans, le nombre de nouveaux inscrits dans les filières pédagogiques a baissé globalement de 43%.

Une différence en fonction des matières

Une désaffection qui constitue l'un des moteurs de la pénurie actuelle d'enseignants chez nous. Cette chute des vocations ne touche toutefois pas uniformément toutes les matières à enseigner aux élèves. Elle est ainsi plus marquée pour l'enseignement du français, des langues germaniques ou encore des sciences humaines.

Cette nouvelle baisse des inscriptions dans les filières pédagogiques constitue une mauvaise nouvelle pour le gouvernement MR-Engagés aux commandes en FWB. Dès son arrivée, celui-ci s'est en effet fixé comme "première priorité politique" la réduction de la pénurie d'enseignants, notamment en revalorisant le métier.

Le gouvernement avait parallèlement annoncé son intention de mettre fin à la staturisation des enseignants au profit de contrats à durée indéterminée. Une mesure qui est très mal passée auprès des syndicats des enseignants, lesquels ont organisé mardi un mouvement de grève largement suivi dans les écoles.

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