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Meta, la maison-mère de Facebook et Instagram va bientôt offrir, à ses clients, la possibilité d'utiliser ses plate-forme sans être dérangé par la pub. Seulement, en échange, ils devront souscrire un abonnement d'une dizaine d'euros par mois.
Dix euros par mois pour supprimer les publicités : c'est le nouvel abonnement proposé par Meta pour ses réseaux sociaux Facebook et Instagram. Pour l'instant, c'est une formule qui ne convainc pas vraiment.
"Hors de question de payer pour ce genre de choses", "Pour YouTube, je comprends, mais pour les réseaux sociaux, je ne vois pas bien", "On paie assez de choses pour encore payer cela donc pour moi, c'est non" ; comme vous le lisez, les avis sont unanimes pour les consommateurs que nous avons rencontrés : payer pour Facebook et Instagram sans pub, c'est non.
Moins d'un pourcent des utilisateurs des réseaux sociaux serait prêt à payer pour ne plus être la cible de publicité et donc, mieux protéger leurs données. Une réalité dont le groupe Meta est tout à fait conscient. Pour les spécialistes, cet abonnement est surtout un moyen de contourner la réglementation européenne sur la protection des données.
"L'argument de Meta est de lancer une offre anti-pub et donc de dire qu'il y a une alternative, que l'utilisateur consent à ce modèle gratuit publicitaire", explique Xavier Degraux, consultant en marketing digital. "Tandis que l'Europe les rappelle à l'ordre en disant que ce n'est pas parce qu'il y a le lancement anti-pub que l'offre publicité est valable".
Une offre que l'Europe a déjà punie à plusieurs reprises d'ailleurs. "Et ils continueront à les punir pour cela", rappelle Xavier Degraux. Meta est souvent rappelé à l'ordre pour non-respect des règles européennes.
Ce 27 octobre, le régulateur a insisté : Facebook et Instagram n'ont pas le droit d'utiliser les données de leurs utilisateurs pour proposer des publicités ciblées. Si Meta ne se plie pas à ces exigences, il fera face à de nouvelles poursuites.
