Accueil Actu Belgique Société

"Quel impact sur l'avenir de mes enfants?": les habitants de Chièvres inquiets après les erreurs d'analyses sanguines liées aux PFAS

Les communes de Chièvres et de Ronquières n'en ont pas terminé avec les PFAS. Les analyses sanguines pour détecter ces substances dans le sang sont incorrectes. Les taux de PFAS sont inférieurs à la réalité à cause d'un problème technique.

Élodie, une habitante de Chièvres, a reçu l'information par mail ce lundi soir, vers 20h, de la part du laboratoire. "Après analyse approfondie, il apparaît désormais que ces résultats sont sous-estimés pour les dosages en PFAS dans le sang, sous-estimation moyenne d'environ 50%", peut-on lire dans l'e-mail envoyé aux personnes concernées. 

Au début de l'année 2024, elle avait effectué une prise de sang pour évaluer son taux de PFAS et avait obtenu des résultats rassurants, mais incorrects. "Je n'avais pas fait la prise de sang à mes enfants en me disant je verrai selon le résultat que j'allais obtenir. Maintenant, ça m'inquiète encore plus parce que j'ai aussi été enceinte pendant la période où on a consommé de l'eau contenant des PFAS. Quel impact ça va avoir sur notre avenir, sur l'avenir de mes enfants ?", s'inquiète-t-elle. 

À Chièvres, plus de 1800 personnes ont effectué des prélèvements sanguins. 30% des habitants testés dépassaient le seuil critique. Qu'en est-il aujourd'hui ? Une période d'incertitude et de questionnement débute. Dans les rues de Chièvres, un véritable sentiment de lassitude s'est installé face à ce dossier PFAS. "Nous n'allons pas faire des prises de sang tout le temps, c'est presque pour nous prendre pour des cobayes", témoigne une habitante. 

La réaction du ministre

Du côté du gouvernement wallon, le nouveau ministre de la santé, Yves Coppieters, a annoncé que de nouvelles prises de sang pourraient être effectuées d'ici trois semaines. "L'idée est de pouvoir aller dans les communes dès la semaine prochaine, rencontrer les citoyens, leur expliquer les choses et les rassurer. Leur expliquer les différentes voies de communication avec l'AVIQ pour avoir toute une série d'informations techniques sur les PFAS. Il y a aussi un numéro de téléphone qui permet d'avoir un psychologue en ligne. Il faut être transparent sur l'information et relancer cela rapidement avec une garantie que les résultats arriveront le plus rapidement possible". 

Yves Coppieters n'a pas voulu incriminer l'ancienne majorité puisque l'erreur provient d'un problème technique et pas d'une décision politique. 

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus

La surexposition des enfants aux écrans inquiète : que peuvent faire les parents ? Voici quelques conseils

Le Conseil supérieur de la santé met en garde : dans son dernier rapport, il énumère les risques réels liés à une surexposition, des enfants et des jeunes, aux écrans. Au-delà du constat, le Conseil aborde aussi les solutions. Comment protéger les plus jeunes ? Pour la plupart des experts, il ne faut pas forcément interdire totalement les écrans, mais il est important de bien en limiter l’accès.