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Retirer aux « escrocs » leur numéro INAMI : le syndicat des médecins dénonce une communication maladroite de la part de Frank Vandenbroucke

Par RTL info avec Charlotte Simonart et Nicolas Foulon
Pour le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke, la mesure qui prévoit de priver un soignant de son numéro INAMI n’est pas une attaque envers les médecins, mais une façon d’empêcher « des escrocs » de continuer à prodiguer des soins. Mais de qui parle-t-il exactement ? Combien de soignants sont concernés ?

Qui sont ces « escrocs » dont parle le ministre de la Santé ? Dans sa note, il évoque des infirmiers à domicile, médecins ou encore dentistes qui se livrent à des infractions administratives graves, des soins facturés mais non effectués ou encore des coûts de prestations abusifs, des fraudes à la sécurité sociale qui se chiffrent en milliers d’euros, parfois même en millions dans les cas les plus graves.

Si la loi passe, l’INAMI pourrait elle-même suspendre leurs numéros, les privant de facto de leurs droits d’exercer. « Rien ne change sur le fond avec son projet de réforme, il veut juste forcer quelque part avec son avant-projet, forcer les services à avoir les moyens de sanctionner ceux qui doivent être sanctionnés et là nous n’avons rien à dire », explique Paul de Munck, président honoraire du groupement belge des omnipraticiens.

Mais alors combien sont-ils ces escrocs ? Aucun chiffre ni du ministère ni de l’INAMI. Mais ils ne seraient qu’une poignée selon le syndicat des médecins qui dénonce une communication maladroite du ministre. « C’est ça qui a choqué le terrain, tout de suite on dit ‘voilà je voudrais mettre en place un système pour retirer le numéro INAMI’», rapporte Gilbert Bejjani, vice-président de l’Absym Bruxelles. Et ce dernier de pointer du doigt « un problème de formulation évident ». « Bon après le ministre lui-même a dit ‘si on me disait ça je ferais grève moi-même’, souligne-t-il. Ça reste quand même une minorité. Mais l’objet c’est de protéger au mieux et si on peut à 100 % les patients ».

Le syndicat soutient cette mesure mais appelle à la proportionnalité des sanctions.

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