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Qui sont ces « escrocs » dont parle le ministre de la Santé ? Dans sa note, il évoque des infirmiers à domicile, médecins ou encore dentistes qui se livrent à des infractions administratives graves, des soins facturés mais non effectués ou encore des coûts de prestations abusifs, des fraudes à la sécurité sociale qui se chiffrent en milliers d’euros, parfois même en millions dans les cas les plus graves.
Si la loi passe, l’INAMI pourrait elle-même suspendre leurs numéros, les privant de facto de leurs droits d’exercer. « Rien ne change sur le fond avec son projet de réforme, il veut juste forcer quelque part avec son avant-projet, forcer les services à avoir les moyens de sanctionner ceux qui doivent être sanctionnés et là nous n’avons rien à dire », explique Paul de Munck, président honoraire du groupement belge des omnipraticiens.
Mais alors combien sont-ils ces escrocs ? Aucun chiffre ni du ministère ni de l’INAMI. Mais ils ne seraient qu’une poignée selon le syndicat des médecins qui dénonce une communication maladroite du ministre. « C’est ça qui a choqué le terrain, tout de suite on dit ‘voilà je voudrais mettre en place un système pour retirer le numéro INAMI’», rapporte Gilbert Bejjani, vice-président de l’Absym Bruxelles. Et ce dernier de pointer du doigt « un problème de formulation évident ». « Bon après le ministre lui-même a dit ‘si on me disait ça je ferais grève moi-même’, souligne-t-il. Ça reste quand même une minorité. Mais l’objet c’est de protéger au mieux et si on peut à 100 % les patients ».
Le syndicat soutient cette mesure mais appelle à la proportionnalité des sanctions.


















