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Des milliers d'employés de la Mutualité Socialiste Solidaris Wallonie ont reçu, mercredi, un mail de leur direction expliquant qu'une demande de statut d'entreprise en difficulté avait été formulée.
Solidaris navigue en eaux troubles. Hier, les collaborateurs de la Mutualité Socialiste ont reçu un courrier de leur direction expliquant qu'elle allait demander le statut d'entreprise en difficulté afin de pouvoir faire face aux problèmes financiers qu'elle rencontre.
Le directeur de la communication, Bruno Deblander, a déclaré auprès de nos confrères de Sudinfo : "Vu le contexte économique, les nombreuses missions supplémentaires qui nous incombent sans être totalement financées depuis plusieurs années, et les incertitudes liées à notre futur financement, nous devons nous montrer prudents et faire cette demande".
Il faut savoir que le statut d'entreprise en difficulté est utilisé pour éviter un licenciement collectif. Ce statut, c'est le Service Public Emploi qui le donne, et ce, pendant une période d'un an. Cela permet de faire partir en prépension la partie la plus âgée du personnel. "Nous ne sommes pas sûrs de l'obtenir. Nous sommes dans l'attente de sa réponse", ajoute Bruno Deblander.
Ce jeudi matin, plusieurs réunions du personnel étaient prévues dans les différents sièges de Solidaris en Wallonie.
Une "décision mûrement réfléchie"
Au micro de RTL info, la présidente de Solidaris Wallonie, Sarah de Liamchine, explique la situation: "Nous comprenons les interrogations qu'a suscité cette annonce. Il s'agit avant tout d'une décision mûrement réfléchie et l'agitation d'aujourd'hui relève plus d'une tempête dans un verre d'eau", affirme-t-elle. "Cette décision a été prise pour garantir les services à l'affilié et aussi pour garantir les conditions de travail à travers la mutualité."
Selon Sarah de Liamchine, le statut d'entreprise en difficulté est "tout simplement un mécanisme qui permet de proposer aux travailleurs de plus de 60 ans de la mutualité de partir de manière anticipée avec un complément d'entreprise". Une proposition de départ anticipé se ferait sur base du volontariat et concernerait "130 sur les 2000 travailleurs de Solidaris Wallonie". "S'ils ne souhaitent pas partir, ils resteront. Leur emploi n'est pas menacé."
Concernant les affiliés, l'idée serait serait de "pouvoir garantir le service de qualité aux affiliés et même le faire évoluer."
Solidaris compte aujourd'hui 1,3 million d'affiliés. La mutualité prend en charge le rembursement des soins de santé, centralise des soins à domicile et gère plusieurs cliniques en Wallonie.


















