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Il y a quelques semaines une arme artisanale a été trouvée dans la cellule du meurtrier présumé de la restauratrice Cathy Dubois lors d'une fouille. D'après un syndicat, chaque semaine, deux à trois armes sont saisies dans chaque prison. Une information RTL info.
Une brosse à dents munie d'une lame de rasoir jetable. C'est l'une des armes artisanales les plus fréquentes dans les prisons. Ce matériel a été retrouvé début février dans la cellule de Sébastien P, le meurtrier présumé de Cathy Dubois. Ce type de découverte n'étonne pas les agents pénitentiaires qui en débusquent régulièrement.
"On peut dire une fréquence de 2 à 3 fois par semaine au niveau des fouilles journalières qui sont effectuées dans les établissements", indique David Froissart, délégué Sypol – EPI, agent pénitentiaire. "Ils ont tout le matériel nécessaire pour se fabriquer des armes artisanales", ajoute-t-il.
"Là, je confectionne une lame artisanale", nous montre Kenji. Ce type de matériel, il en a réalisé plusieurs dans la prison qu'il vient de quitter. Au niveau des ustensiles utilisés, rien d'illégal. Même le couteau qui permet de retirer les lames de rasoir est fourni pour les repas des détenus.
"Si on a un truc de pointu, on sait le faire directement", explique-t-il.
Après quelques minutes et l'utilisation d'un briquet, le surin est confectionné avec les lames de rasoir jetables. "Tout le monde fait ça en prison. Je ne suis pas le seul", assure Kenji. "Cela aide à nous protéger", explique-t-il.
Des sanctions limitées et des risques pour la sécurité
Selon cet ancien détenu, une cellule sur deux dispose d'une arme artisanale. Et les sanctions lors de leur découverte ne sont pas très élevées.
"La problématique, c'est évidemment la sécurité du personnel et des détenus. Donc la solution est de prendre des sanctions beaucoup plus dures et radicales lors de la découverte de ce genre d'armes artisanales", estime David Froissart.
Certaines armes proviennent des ateliers. La situation inquiète les agents pénitentiaires.
"Certains détenus ont accès à du travail dans des ateliers, donc ont plus de facilité aussi à se procurer des morceaux de métaux ou des outils ou quoi que ce soit", raconte Jérôme Michez, délégué Sypol – EPI, agent pénitentiaire.
Nous avons contacté l'administration pénitentiaire pour obtenir des chiffres concernant le nombre de saisies d'armes artisanales. Actuellement, ils ne nous ont pas été communiqués.


















