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Le scientifique gazaoui Ahmed Alsalibi, bénéficiaire d’une bourse de l’ULB destinée aux chercheurs en danger, est actuellement bloqué à Gaza, a indiqué l’université mercredi. Bien qu’il ait obtenu un visa et un permis de travail, l’académique, qui devait entamer son travail à l’ULB en octobre dernier, n’a pas pu quitter le territoire. L’université lance un appel à l’aide aux autorités belges.
« Nous sommes effarés par cette situation humainement et moralement inacceptable », a déclaré la rectrice Annemie Schaus. L’ULB affirme avoir multiplié les démarches pour tenter d’évacuer Ahmed Alsalibi, notamment en interpellant l’ambassade de Belgique à Tel-Aviv. Celle-ci aurait répondu que « les Palestiniens de la bande de Gaza sans lien direct avec la Belgique, même s’ils bénéficient d’une bourse d’une université belge, ne sont pas éligibles à une évacuation vers le territoire belge ».
« Le cas d’Ahmed Alsalibi n’est pas isolé. Il incarne le drame silencieux vécu par des chercheurs étroitement liés à nos institutions et pourtant laissés pour compte », ont dénoncé les autorités académiques. « L’université n’a pas les moyens d’agir seule. Nous appelons les autorités à prendre la pleine mesure de cette urgence humanitaire. »
L’ULB a adressé un courrier au ministre des Affaires étrangères, Maxime Prévot (Les Engagés), pour réclamer une révision urgente des critères d’éligibilité à une évacuation depuis la bande de Gaza.
Ahmed Alsalibi, qui a de la famille en Belgique, vit toujours à Gaza, avec son épouse et leur fils. Son université a été détruite par un bombardement. Il avait obtenu en septembre 2024 une bourse du Fonds de solidarité Khaled al-Asaad, une initiative de l’ULB visant à permettre à des chercheurs internationaux en danger de poursuivre leurs travaux en Belgique pendant deux ans maximum.



















