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Les 6.000 influenceurs belges peuvent désormais se doter d’un « certificat d’influenceur » attestant qu’ils connaissent et appliquent les règles en matière de publicité et de transparence, communiquent mardi le Conseil de la Publicité et l’Influencer Marketing Alliance, à l’initiative de ce nouveau label. Plusieurs grandes marques soutiennent cette démarche visant à rendre ce type de marketing plus fiable pour les créateurs, les marques et les abonnés.
Les influenceurs sont aujourd’hui les véritables modèles de la génération TikTok et Instagram, constatent les deux organismes, qui ont opté pour la voie de l’autorégulation. Trois Belges sur quatre âgés de 19 à 39 ans (73,3 %) en suivent un ou plusieurs, selon un baromètre récent. Grâce à ce certificat, le Conseil de la Publicité et l’Influencer Marketing Alliance entendent promouvoir davantage de professionnalisme et de transparence sur un marché de l’influence qui est déjà estimé à plus de 22 milliards d’euros dans le monde et qui ne fait que croître.
Tous les influenceurs peuvent suivre la formation qui leur est proposée. Celle-ci aborde notamment le contenu de la loi encadrant leurs activités, et les sensibilise aux sujets de la publicité transparente, des règles publicitaires spéciales et de la responsabilité sociale sur les réseaux sociaux. Un participant doit obtenir au moins 70 % à l’examen pour obtenir le certificat.
Les consommateurs (souvent jeunes) seront ainsi mieux protégés et les entreprises verront qu’elles travaillent avec un créateur de contenu fiable. Ce dernier doit, lui, être transparent et clair lorsqu’il est payé pour des collaborations.
Tout le secteur de la publicité s’est joint à cette initiative. On y retrouve ainsi, notamment, le Jury d’éthique publicitaire (JEP), la Fédération des entreprises web (Feweb), les annonceurs et grandes marques (réunies au sein de l’UBA), les agences créatives (ACC), les marketeurs (BAM) et les médias (UMA).
Les influenceurs qui obtiennent le certificat acceptent que leurs publications sur les réseaux sociaux soient surveillées par le JEP. Lorsqu’une publication n’est pas entièrement conforme aux règles, ce Jury contactera l’influenceur concerné afin de lui donner des conseils et des astuces pratiques. Il n’imposera donc pas d’amendes. Toutefois, s’il s’avère que quelqu’un continue à ignorer les règles de manière persistante, le JEP peut, après plusieurs avertissements, décider de retirer temporairement ou définitivement le certificat et de supprimer l’influenceur du registre. Dans des cas exceptionnels, il pourra soumettre une plainte au Jury pour un examen plus approfondi.
La France et les Pays-Bas ont déjà mis en place des systèmes similaires, respectivement en 2020 et 2024. Le respect de la législation est passé de 32 % en 2020 à 85 % en 2024 dans l’Hexagone, et de 25 % à 60 % aux Pays-Bas.



















