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La vitesse est limitée à 50 km/h sur cette route à Hensies. Or, certains automobilistes ont été calculés à 120, voire 130 km/h. La commune a donc décidé d’installer un nouveau radar tronçon. Il a coûté 100 000€ mais ils ne rapportent rien à la commune car c’est la Région wallonne qui perçoit les amendes.
Désormais, ça va changer. Ce sont les communes qui vont recevoir le montant des infractions. « C’est un juste retour financier. », approuve Eric Thiebaut, bourgmestre d’Hensies. « Si on peut recueillir les amendes qui sont engendrées par ce radar tronçon, on va les réutiliser pour installer de nouveaux radars tronçons. »
Le bourgmestre pense en mettre deux en plus. « L’idée n’est pas de mettre des radars tronçons dans toute la commune », dit-il. Eric
Déjà le cas en Flandre
Installer un radar tronçon pour renflouer les caisses, c’est ce qui est reproché notamment en Flandre, où ce sont déjà les communes qui perçoivent le montant des amendes. C’est le cas par exemple à Bonheiden. Dans cette commune de 15.000 habitants, il y a… 13 radars tronçons. Ils ont rapporté 2 millions d’euros l’an dernier. Problème : ce n’est pas forcément bon pour la sécurité routière.
Réaction de Vias
Benoit Godard, porte-parole de Vias, confirme une espèce de piège tendu aux conducteurs. Il part d’un exemple : « Avoir un radar tronçon sur 300 mètres dans des zones 30 où l’on a parfois enlevé les ralentisseurs de vitesse justement pour faire en sorte que les automobilistes aient tendance à rouler le plus vite possible dans le seul but de les verbaliser. C’est vers ce genre de dérives là que l’on ne doit pas aller en Wallonie. »
Il conclut : « Jamais le but d’un radar ne doit être de renflouer les caisses de l’État ou de la commune. »
La Flandre a d’ailleurs mandaté l’Institut Vias pour étudier l’utilité réelle de tous ces radars tronçons pour la sécurité routière.

















