Partager:
À Bruxelles, plus d’un quart des habitant·es vivraient sous le seuil de pauvreté, environ 10.000 personnes seraient sans-abri, et quatre enfants sur dix grandiraient dans la précarité, selon le mouvement Santé x Nature x Logement. Face à cette réalité qu’il qualifie de « triple ravage » social, sanitaire et climatique, le mouvement appelle à une action urgente.
Selon le mouvement, les ménages à bas revenus, concentrés dans les quartiers centraux, vivent plus souvent dans des logements inadéquats et avec peu d’espaces verts, tandis que la périphérie offre davantage de logements de qualité et d’espaces naturels. « L’augmentation des prix des logements a des effets négatifs sur les locataires et les personnes à bas revenus », a déclaré Céline Bertrand de la cellule environnement de la Société Scientifique de Médecine Générale, ajoutant que cette hausse réduisait le pouvoir d’achat, notamment pour l’alimentation.
Le collectif critique la gestion « en silos » des politiques publiques. « Certains parlent du logement, certains parlent de la santé et certains parlent de la nature. Cela ne permet pas d’adresser correctement les crises qui sont intriquées. On ne peut pas séparer ces trois dimensions. Il faut parvenir à les penser ensemble. Ce n’est pas une fatalité », a déclaré l’administrateur de We Are Nature.Brussels, Jean-Baptiste Godinot.
Les signataires appellent à « reprendre le contrôle démocratique du marché immobilier » et à protéger les sols vivants pour défendre le droit au logement et à un environnement sain, deux conditions qu’ils jugent essentielles à la santé publique. « Une des urgences est d’étouffer l’incendie, d’arrêter le renchérissement des prix. Si les prix continuent d’augmenter, un nombre croissant de personnes vont se retrouver dans des difficultés de plus en plus importantes », a conclu Jean-Baptiste Godinot.



















