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Le champion wallon, le voici : le radar tronçon qui surveille l’autoroute E42 sur près de 6 km entre Namur et Charleroi. À lui seul, dans les deux sens de circulation, il a repéré en 2024 plus de 122 000 excès de vitesse.
Ces radars tronçons sont efficaces « parce qu’ils incitent ou ils obligent les conducteurs à rouler à la bonne vitesse, non pas en un endroit bien précis, mais sur plusieurs kilomètres », explique le porte-parole de Vias, Benoit Godart. « Sur la E42, on a deux radars tronçons qui se suivent et qui couvrent pratiquement une vingtaine de kilomètres. Donc c’est 20 kilomètres sur lesquels on est quasi certain que la plupart des conducteurs vont respecter la bonne vitesse. »
Et les radars se sont multipliés partout en Wallonie, sur les grands axes, à Jemeppes-sur-Sambre, à Fleurus ou encore à La Bruyère sur l’autoroute E42, mais aussi sur la E19 comme à Mons, à Saint-Ghislain ou encore près de Nivelles. Sur la E411 aussi, notamment à Chaumont-Gistoux ou encore Mont-Saint-Guibert.
Les radars tronçons se développent aussi dans les agglomérations et même dans certains villages. « Pour justement, pacifier la situation et inciter les conducteurs à rouler à la bonne vitesse, même si c’est 50 kilomètres à l’heure, même si c’est 30 kilomètres à l’heure, parce qu’il y a de nombreuses habitations », détaille encore Benoit Godart.
La Wallonie rattrape doucement son retard face à la Flandre avec un résultat immédiat pour la sécurité routière. « On voit clairement la différence puisque le nombre de tués n’a jamais été aussi faible que l’an dernier sur les autoroutes. On était à environ 55 tués, c’est pratiquement moitié moins qu’il y a 10 ans. »
Moins de décès sur les routes wallonnes, une bonne nouvelle même s’il faudra encore intensifier les contrôles pour atteindre les objectifs de 320 décès maximum par an en Belgique d’ici 2030.

















