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Elles font partie du paysage depuis une dizaine d’années. Dans les prochains mois elles seront plus efficaces. Lorsque chaque caméra sera connectée au nouveau système informatique, tous les policiers du royaume pourront avoir directement accès aux images. Ce n’était pas le cas. « Pensons à des cas de personnes fugitives, dans le cas d’attentats terroristes, d’enlèvements, qui doivent pouvoir être localisés quasiment en temps réel, pour qu’on puisse intervenir en temps réel. Tout ceci sera possible sur l’ensemble du territoire national grâce à cet outil qui est beaucoup plus intégré », affirme Eric Snoeck, commissaire général de la police fédérale.
Les caméras ANPR ont été installées peu de temps après les attentats de Paris et de Bruxelles. Elles permettent de lutter contre le terrorisme, la grande criminalité, le trafic de drogue. « Ces personnes se déplacent en voiture et on peut analyser les comportements de ces déplacements, explique Bernard Quintin, ministre de l’Intérieur. Et avec la simultanéité de l’accès aux images, on pourra aussi agir plus vite, à la fois dans l’analyse a priori, mais aussi dans l’analyse a priori ou bien sur le moment même ».
Environ 2000 caméras ANPR sont installées sur le réseau routier, un chiffre qui pourra augmenter grâce à cette nouvelle technologie. Les 450 caméras de la région bruxelloise seront les premières à être connectées dans le courant du mois de septembre. Les autres le seront avant la fin de l’année.
« L’objectif n’est certainement pas de tracer l’ensemble des citoyens ou de développer Big Brother en Belgique, souligne Eric Snoeck. L’utilisation des caméras en Belgique est fortement réglementée, notamment par des dispositions légales particulières, mais aussi ce que la police peut faire et ce qu’elle ne peut pas faire est dans la loi. Il y a un engagement de notre part évidemment à respecter scrupuleusement ces lois ».
Les caméras ANPR équipant les radars tronçons ne sont pas concernées, ne sont pas utilisées directement par les services d’enquête policier. C’est pourtant le Fonds pour la sécurité routière qui va financer le nouvel investissement, une dizaine de millions d’euros. À l’avenir, les caméras pourraient en effet être utilisées pour contrôler l’usage du GSM au volant ou l’absence de contrôle technique. Pour l’instant, la loi ne le permet pas.

















