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"On voit que ça continue": les Belges toujours plus nombreux à se faire baptiser, les réseaux sociaux n'y sont pas pour rien

Fête la plus importante du calendrier chrétien, Pâques célèbre la résurrection du Christ, un élément central de la foi chrétienne. L'occasion est donc rêvée pour le grand plongeon, au sens propre, pour se faire baptiser. Les adultes qui font ce choix sont trois fois plus nombreux qu'il y a dix ans.

C'est l'un des moments les plus importants de l'année pour les catholiques. Rassemblés pour la veillée pascale, ils célèbrent la résurrection du Christ, mais également plusieurs baptêmes, dont celui d'Annelise, 21 ans.

Après plusieurs années de réflexion, c'est avant tout l'aboutissement d'un long cheminement personnel. "Ça s'est fait par réflexion personnelle, par lecture d'ouvrages et autres. En parlant avec mes amis, aussi. La plupart sont chrétiens, et je dois dire que ça a certainement influencé ma quête de sens."

Issue d'une famille protestante, la jeune fille n'a pas été baptisée par ses parents. C'est elle, et elle seule, qui s'est intéressée à ce sacrement. "Quand vous êtes enfant, bébé, vous n'avez pas de réflexion personnelle, tandis que quand vous le faites à l'âge adulte ou à l'adolescence, ça vient vraiment d'une mûre réflexion personnelle, c'est un choix qui est posé, qui est acté, et c'est ça qui en fait la beauté", explique-t-elle.

Comment expliquer la hausse de baptême?

En 2025, 536 adultes ont décidé de se faire baptiser. On les appelle les catéchumènes. Ils sont trois fois plus nombreux qu'il y a dix ans. "Après le confinement, on a eu beaucoup de baptêmes", admet l'abbé Vincent Jemine. "Je m'étais dit que c'était des récupérations de ceux qui n'avaient pas pu être faits pendant la pandémie, mais en réalité, on voit que ça continue", se réjouit-il.

Cette hausse s'explique par le fait que le nombre de baptêmes d'enfants a diminué ces dernières années, mais ce n'est pas la seule explication.

Sur les réseaux sociaux, des prêtres partagent leurs connaissances, leurs conseils et leur foi dans des capsules vidéo. C'est un accompagnement spirituel qui aide certains jeunes à franchir le pas.

Sur les 70 lettres que je recevais ici de Liège, il y en a au moins 5 qui mentionnaient explicitement le nom d'un réseau social

L'évêque de Liège Jean-Pierre Delville le confirme : "Sur les 70 lettres que je recevais ici de Liège, il y en a au moins cinq qui mentionnaient explicitement le nom d'un réseau social que la personne avait consulté, et même le nom du prêtre ou de l'interlocuteur qui avait été présent sur les réseaux sociaux, sur Youtube, sur Instagram, Snapchat."

Si le nombre de sacrements annuels est en augmentation chez les adultes, cela ne compense pas les milliers de débaptisations recensées chaque année. Plus de 14.000 Belges se sont fait débaptiser en 2023.

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