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Panier RTL info-Testachats: "Mauvaise nouvelle", l'inflation alimentaire franchit à nouveau ce cap

Les prix des produits alimentaires poursuivent leur ascension en ce début d’année, avec une inflation qui atteint 3,29 % en janvier. Certains aliments, comme le chocolat noir et les jus d’orange, enregistrent des hausses spectaculaires. Voici l'analyse du panier RTL info-Testachats pour le mois de janvier.

Comme chaque mois, nous faisons le point sur l’inflation en supermarchés grâce au panier RTL info-Testachats, qui suit le prix de plus de 3000 produits de base dans 7 chaînes de supermarchés. L'analyse montre que l'inflation alimentaire repart à la hausse en janvier 2025. Après être repassée sous la barre des 3 % en décembre (2.81%), elle atteint désormais 3,29 %.

 Les catégories de produits qui ont le plus augmenté sont les boissons rafraichissantes (+7%), les produits d'épicerie (+5%), les produits surgelés (+4%) et la viande (+4%).

  • Le chocolat noir : +28 %
  • Les pommes Granny Smith : +24 %
  • Le jus d’orange : +21 %

L’augmentation du prix des pommes s’explique notamment par des réserves plus faibles que les années précédentes.

Certains produits voient leur prix diminuer. Le prix des légumes a par contre légèrement diminué en janvier, de 0,3% en excluant les pommes de terre. Les plus notables concernent :

  • Le hachis mixte de porc et de bœuf : -10 %
  • L'huile de friture : -6 %
  • Les lingettes humides pour bébés : -6 %

Depuis le lancement du panier RTL info-Testachats, il y a trois ans, l’inflation alimentaire ne cesse de peser sur le budget des ménages. Le panier est 28 % plus cher qu’en janvier 2022, où l’inflation avait dépassé les 2 % pour la première fois.

Certains produits affichent des hausses impressionnantes sur cette période :

  • Le ketchup : +81 %
  • La moutarde : +67 %
  • L'huile d’olive : +67 %
  • Les oignons : +63 %

Un cadre juridique pour surveiller les prix

Avec l’arrivée d’un nouveau gouvernement, la question du pouvoir d’achat est mise en avant dans l’accord de coalition. Celui-ci prévoit de renforcer les moyens du Ministre de l’Économie d’intervenir dans les secteurs où la concurrence est insuffisante ou lorsqu’il est question de marges excessives à long terme. 

Pour pouvoir intervenir, le Ministre se basera sur les constatations faites par l’Autorité belge de la concurrence, ou de l’Observatoire des prix qui devrait être renforcé.

Testachats, qui transmet mensuellement ses analyses de prix à l’Autorité de la concurrence, estime "le secteur agro-alimentaire devrait être un sujet prioritaire pour ces institutions, en raison de la forte inflation mesurée par l’organisation depuis plus de trois ans".

Les agriculteurs, dont les difficultés ont été largement médiatisées ces derniers mois, pourraient également bénéficier de mesures visant à mieux protéger leurs marges, sans pour autant perturber l’ensemble de la chaîne agro-alimentaire.

Difficile de savoir, selon Testachats, à qui profite cette forte inflation alimentaire : agriculteurs, fabricants, transformateurs, distributeurs ? L'organisation s'interroge aussi si ces hausses de prix sont justifiées. "Nous espérons que l’accord de gouvernement se traduira en une transparence accrue sur la formation des prix dans le secteur agro-alimentaire".

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