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Fabienne vit dans ce chalet depuis 25 ans. A début, la principale galère, c’était l’eau courante. Il y avait un seul compteur d’eau officiel pour 150 emplacements. Avec les tuyaux bricolés par les résidents, il y avait énormément de fuite. "Jusqu’à 14 m3", indique Fabienne.
Elle vit dans l’illégalité depuis 25 ans
Il est en principe impossible d’être domicilié dans un camping, une zone de loisir.
"Il y a eu une tolérance, il y a eu finalement une manière un peu de s’assoir sur les réalités juridiques de ces situations. Les communes ont été parfois un peu complices de situations qui ne sont pas légales", raconte Philippe Dodrimont, bourgmestre d’Aywaille.
Une tolérance qui concerne 15.000 personnes en Wallonie. La moitié d’entre elles, celles qui ne sont pas en zone inondable, sont directement concernées par un décret wallon tout juste voté.
"On va transférer la zone de loisirs, la zone de vacances, la zone touristique en une zone d’habitat à part entière, c’est la grande nouveauté", indique Philippe Dodrimont.
Un décret qui suscite de l'espoir
Robert a acheté une petite maison en briques construite autour d'un caravane pour utiliser le terrain. Dans son chalet un peu plus loin, il attend impatiemment la fin des fuites d’eau et un statut en règle.
"C’est vrai qu’il y a des endroits qui sont un petit peu spéciaux mais je peux vous dire qu’il y a 20 ans, ce n’était pas du tout comme ça, raconte Robert. C’étaient, pour la plupart, des personnes retraitées qui venaient ici pour se reposer. L’ensemble du domaine s’est dégradé au fil des ans mais j’espère que maintenant on va repartir dans l’autre voie."
84 campings, dans 26 communes, sont concernés par ce changement de réglementation.



















