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Emmanuel Macron appelle à se mobiliser contre le complotisme

Le président Emmanuel Macron a souhaité que "la nation tout entière se mobilise pour opposer au complotisme le raisonnement éclairé", dans un texte publié mardi par le site de l'hebdomadaire L'Express.

"Le complotisme gagne du terrain et prend des formes de plus en plus extrêmes, comme en témoigne l'emprise croissante de la mouvance QAnon", affirme dans ce texte le chef de l'Etat en référence à une théorie d'extrême droite américaine.

M. Macron appelle à opposer "au relativisme la culture des faits et la reconnaissance de l'autorité scientifique, à l'intégrisme une République ferme dans sa défense, forte de ses valeurs, nourrie par ses débats".

Le président débute le texte en défendant vigoureusement la science: "jamais, sans doute, l'humanité n'en a eu autant besoin" pour faire face à la pandémie de Covid-19.

Et, pourtant, "la remise en cause du discours scientifique n'a cessé de se développer dans nos sociétés", ajoute-t-il.

Il estime "souhaitable" que la raison et la religion puissent "vivre côte à côte, parfois même se nourrir". "Je crois profondément qu'il peut exister des continuités entre Dieu et la science, religion et raison".

"Oui, la science et Dieu, la raison et la religion peuvent donc vivre côte à côte, parfois même se nourrir. Cela est même souhaitable tant aspiration à la raison et besoin de transcendance cohabitent en chacun de nous", ajoute-t-il.

Grâce à la laïcité qui "rend possible cette riche cohabitation", la France "continuera à être une nation infiniment rationnelle et résolument spirituelle. Nation de citoyens libres de critiquer et libres de croire", conclut le président.

Pour le président, "l'intégrisme religieux, et ses explications totalisantes qui privilégient la foi sur la raison, la croyance sur le savoir et excluent le doute constructif, devient de plus en plus prégnant".

Selon lui, "l'avènement de l'ère du +tout-se-vaut+ disqualifie chaque jour un peu plus l'autorité du chercheur, dont la parole est mise au même niveau que celle des commentateurs".

Depuis le début du quinquennat, Emmanuel Macron, qui a dit croire en 2016 à l'existence d'"une transcendance", a évoqué à plusieurs reprises les questions religieuses lors de rencontres avec les communautés juive, musulmane, catholique ou, plus récemment, protestante.

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